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L'heure des choix pour les militants du PQ

C'est l'heure du choix au PQ

Les 73 236 membres en règle du Parti québécois sont appelés à élire le nouveau chef du parti à compter de 8 h ce matin à la suite du départ de Pierre Karl Péladeau, le 2 mai dernier. Le vote à bulletin préférentiel durera trois jours et les militants connaîtront l'identité de leur nouveau chef vendredi soir.

Les militants du PQ peuvent voter en ligne ou par téléphone à compter de ce matin, et ce jusqu'à vendredi 17 h. Les militants doivent choisir trois candidats qu'ils doivent hiérarchiser en commençant par leur préféré puis les déclinant jusqu'à leur troisième option.

Les membres du parti peuvent également n'inscrire qu'un seul nom sur leur bulletin de vote.

Les militants doivent choisir entre les quatre candidats : Alexandre Cloutier, Jean-François Lisée, Martine Ouellet et Paul St-Pierre Plamondon.

Un candidat pourrait être élu chef dès le premier tour en remportant plus de 50 % des suffrages. Dans l'éventualité où aucun des candidats ne récolte plus de 50 % des voix, le candidat ayant récolté le moins de votes est éliminé de même que tous ceux qui ont reçu moins de 10 % d'appuis.

Les candidats toujours en lice ajoutent alors aux votes qu'ils reçus au premier tour les votes de ceux qui les ont inscrits en deuxième place sur leur bulletin de scrutin. Si un vote de deuxième place s'avérait appuyer un candidat éliminé, le troisième choix de ce bulletin serait alors comptabilisé au deuxième tour.

Après cette nouvelle répartition des suffrages, le candidat obtenant plus de 50 % des voies est désigné pour succéder à Pierre Karl Péladeau. Dans l'éventualité inverse, on passe à un troisième tour.

La candidature récoltant le moins de voix au deuxième tour sera mise de côté et le troisième choix des militants sera réparti sur les deux candidatures restantes. Au terme de cet exercice, le Parti de René Lévesque aura un nouveau chef.

La souveraineté ? Oui, mais quand ?

La course à la direction, qui a duré trois mois, a commencé avec cinq candidats, mais Véronique Hivon a dû abandonner la partie pour des raisons de santé.

Au cœur de la course à la chefferie, l'échéance d'un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec.

Martine Ouellet a promis un référendum dans le premier mandat d'un gouvernement qu'elle dirigerait alors que Jean-François Lisée exclut la tenue d'un tel exercice dans un premier mandat, préconisant d'attendre un deuxième mandat péquiste pour se lancer dans l'aventure référendaire.

Quant à Alexandre Cloutier, il s'engage à mettre sur pied huit « chantiers de travail » qui auront un an pour mettre en relief « les avantages de l'indépendance du Québec ». Puis, une fois le rapport complété, il tranchera sur la tenue ou non d'un référendum au cours d'un premier mandat.

Tout comme M. Lisée, Paul St-Pierre Plamondon exclut la tenue d'un référendum dans un premier mandat. Il souhaite en laisser l'initiative à la population.

Le vainqueur de la course à la direction deviendra le deuxième chef du PQ en un plus d'un an et le cinquième en un peu plus de 10 ans.

Le mot de la fin des candidats

Les candidats à la direction du PQ ont rencontré les journalistes, ce matin, afin de transmettre leurs derniers messages aux militants du parti qui doivent maintenant les départager.

Premier à s'adresser aux caméras, Jean-François Lisée a indiqué qu'il constituait la plus grande menace pour les libéraux de Philippe Couillard.

« Ils n'ont plus aucun argument contre moi, a avancé M. Lisée. Ils font toujours les élections sur deux sujets : l'économie et le référendum », avance M. Lisée. « Bien l'économie, ils vont avoir honte de leur bilan économique, c'est certain, pis le référendum, il n'y en aura pas dans le premier mandat. »

«Hier, un ministre libéral est sorti contre un seul des candidats, c'est Gaétan Barrette qui m'a critiqué. On voit bien qu'elle est leur crainte.» - Jean-François Lisée

À la question « quel ministère aimeriez-vous avoir ? », M. Lisée a répondu : « le ministère du premier ministre ».

De son côté, Martine Ouellet a appelé les indépendantistes à faire front commun avec elle. « C'est un vote au Parti québécois, avance-t-elle. C'est le choix de ce qui va se passer à la suite du 7 octobre. Est-ce qu'on va rester dans l'ambiguïté et dans le report encore et encore qui sera divisif pour l'ensemble du mouvement indépendantiste, où on va assumer l'indépendance et rassembler le 40 % des indépendantistes ce qui sera amplement suffisant pour battre Philippe Couillard en 2018? »

«Ce sera avec le rassemblement, avec la convergence [des souverainistes] que nous battrons le pire gouvernement que j'ai vu de mon existence.» - Martine Ouellet

Mme Ouellet estime que le dépôt de son projet de constitution de la République du Québec constitue son haut fait d'armes de la campagne à la direction du PQ.

Encadré par les 15 députés qui l'appuient dans la course à la direction du parti, Alexandre Cloutier a commencé par laisser François Gendron, Diane Lamarre et Maka Kotto faire son éloge avant de prendre la parole.

«L'équipe Cloutier, c'est une équipe de 15 députés du Parti québécois!» - Alexandre Cloutier

« Ce qui était important pour moi c'était de faire une campagne de conviction, a-t-il insisté. Je l'ai fait avec cœur, avec intégrité, sans calcul en disant ce qui était bon pour le Québec, pour les régions, pour l'éducation, en matière de santé ».

M. Cloutier a mis de l'avant trois priorités pour un PQ qui le porterait à sa tête : Indépendance, renouveau et ouverture. M. Cloutier entend promouvoir la souveraineté. « L'indépendance, ce n'est pas un boulet, c'est un projet », a-t-il lancé. Il souhaite également renouveler le parti en soulignant que la formation « n'a pas arrêté de perdre des votes ».

Il a terminé son allocution par un appel à l'unité. Il veut rassembler les Québécois de toutes les origines et de toutes les croyances pour faire du Québec un pays.

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