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CPE et garderies subventionnées: trop de places, pas assez d'enfants

CPE et garderies subventionnées: trop de places, pas assez d'enfants
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Des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies privées subventionnées du Québec ont du mal à combler leurs places vacantes, une situation inédite selon les associations qui les représentent.

Un article de Bahador Zabihiyan

Sylvie Bouthillette, la directrice du CPE Fleur de macadam à Montréal, passe la moitié de son temps au téléphone ces derniers jours. Elle essaye de convaincre les parents d'inscrire ses enfants chez elle. Une situation inédite, selon Mme Bouthillette, qui possède son CPE depuis 36 ans.

«C'est la première fois qu'on a tant de difficultés à combler nos places dès l'ouverture en septembre» - Sylvie Bouthillette, la directrice du CPE Fleur de macadam à Montréal

Son CPE peut accueillir 104 enfants, mais il y a aujourd'hui 10 places vacantes. Ceci risque d'avoir des conséquences sur les services offerts, car une place non comblée signifie une diminution de la subvention que reçoit le CPE.

Déjà, elle a dû éliminer l'équivalent de trois postes sur les 25 employés de sa garderie.

Cette situation est la conséquenceà la fois des crédits d'impôt accordé par Québec aux parents qui inscrivent leur enfant dans les garderies privées, et de la popularité de la prématernelle à quatre ans, selon cette propriétaire de CPE.

« Certains parents trouvent plus avantageux de fréquenter ces établissements avec les crédits d'imports qu'on reçoit, tandis qu'avec les CPE, avec la venue de la modulation des tarifs, les parents peuvent évidemment faire un choix », affirme Sylvie Bouthillette.

Le président du Regroupement des centres de la petite enfance de l'île de Montréal, Robert Racine, abonde dans ce sens, même s'il n'a pas de chiffres précis.

« Dépendamment du milieu, du positionnement géographique, c'est quelque chose qui est vécu de façon assez générale à Montréal », dit-il.

Même son de cloche du côté de l'Association des garderies privées. « Depuis l'an passé, ça a commencé et c'est de pire en pire. On a beaucoup de misère », affirme son président Samir Alahmad.

Pour Mme Bouthillette, cette situation est aussi le résultat des décisions prises par le gouvernement libéral.

« C'est la volonté de ce gouvernement-là d'encourager la privatisation », conclut-elle.

Avec les informations de Marie-France Bélanger et de Louis de Belleval

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