Ode à la poitrine. Quoi de plus féminin et d'intime? Nos seins sont sans doute la partie de notre corps avec laquelle on entretient la relation la plus particulière. Petits, généreux, biscornus, bien construits, chacune d'entre nous porte un regard sur eux, parfois sévère, toujours honnête.
Et puis il y a ce jour où tout bascule. Pourtant, comme chaque matin, on répète les mêmes gestes, mais à l'aube de cette journée, notre poitrine a changé. Curieusement, quelque chose s'est interposée entre elle et nous. Cette grosseur que l'on n'avait pas remarquée s'est glissée à pas de loup dans notre corps.
Aujourd'hui, le cancer du sein touche 25 000 femmes et cause près de 5 000 décès par an au Canada. 46 % des cancers qui touchent les femmes se développent sur les glandes mammaires. On ne répétera bien sûr jamais assez à quel point la prévention est importante, l'accent est donc mis sur le dépistage, avec l'idée que plus un cancer est détecté tôt, mieux il guérit.
Alors que commence Octobre rose, opération qui vise à sensibiliser au cancer du sein pendant tout le mois, il s'agit pourtant de ne pas se bourrer l'esprit, jusqu'à l'hypocondrie, en récoltant des informations n'importe où. Les études sorties de contexte, les forums où toute explication et son contraire se côtoient et, de manière générale, toutes les déclarations qui sortent de nulle part n'aident pas à y voir plus clair.
Pour mettre fin à toutes ces croyances, le docteur Marc Espié, responsable du centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis, à Paris, nous a aidés à mieux comprendre ce que l'on sait (et ce que l'on ne sait pas) sur le cancer du sein.