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Abandonnés sans voiture après avoir été interceptés en bordure d'une autoroute

Abandonnés sans voiture au bord de la route par la SQ

Une jeune femme de Gatineau envisage de porter plainte auprès de la Sûreté du Québec (SQ). Chelsey Massé déplore le traitement qu'elle et sa famille ont subi la semaine dernière, alors qu'un agent de la SQ les aurait laissés dans une halte routière près d'une autoroute, à Témiscouata-sur-le-Lac.

Un texte de Jérôme Bergeron

Chelsey Massé, son conjoint Sébastien Leblanc et leur poupon, âgé de sept semaines, rendaient visite à des membres de leur famille au Nouveau-Brunswick, lorsque leurs vacances ont tourné au vinaigre.

Après avoir été interceptée par un agent de la SQ sur l'autoroute 85, la conductrice de 27 ans s'est retrouvée sans voiture et avec un permis suspendu.

« [L'agent] m'a dit : "On a un problème, on doit saisir votre véhicule. Vous avez une amende impayée à Gatineau" », rapporte Chelsey, encore sous le coup de l'émotion.

Il lui remet ensuite une amende de 481 $, pour avoir conduit alors que son permis était suspendu.

«Je me mets à pleurer. Je lui demande alors ce que je fais. Il me répond : "Vous vous arrangez!"» - Chelsey Massé

Elle avait écopé d'un constat d'infraction en décembre 2015, pour ne pas avoir payé son stationnement.

N'ayant pas réglé l'amende - malgré quelques rappels - la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a suspendu le permis de conduire de Chelsey le 23 septembre dernier, soit la veille de son départ.

«Je ne pouvais pas concevoir qu'on allait me laisser sur le bord de la Transcanadienne, avec mon bébé d'un mois, mon mari et mes valises.» - Chelsey Massé

La jeune maman admet avoir oublié de payer le constat d'infraction, puisqu'elle était persuadée qu'elle avait jusqu'au 30 septembre pour le faire.

Un manque d'humanisme?

Chelsey Massé dénonce l'attitude de l'agent envers le couple durant l'intervention.

« Il aurait pu juste être empathique et essayer de me calmer. [...] Je pleurais tellement que j'en avais de la misère à parler et il me dit : "Madame, arrêtez de pleurer" », ajoute-t-elle.

Refusant de rester en bordure de l'autoroute, elle a demandé à l'agent de les reconduire au poste de police, d'où elle pourrait contacter un proche et attendre qu'on vienne les chercher. Mais sa réponse aurait été : « Nous ne sommes pas un hôtel. »

C'est finalement l'employé de la compagnie de remorquage qui leur a offert de les reconduire au restaurant le plus près, afin qu'ils puissent attendre à l'intérieur.

L'oncle de Chelsey, qui habite à deux heures de route de Témiscouata-sur-le-Lac, est allé chercher la famille. Lorsque la famille est arrivée à destination, il était une heure du matin.

La Sûreté du Québec réagit

Le corps policier assure que la sécurité des citoyens est prioritaire.

Bien qu'elle refuse de commenter cet incident précis, la Sûreté du Québec condamne ce type de comportement chez un agent.

« Si ce sont des propos qui sont apportés, c'est sur que ce n'est pas acceptable. Par contre, vous comprendrez que je crois que les policiers ont beaucoup de respect envers les gens et les citoyens », explique le porte-parole de la Sûreté du Québec, le lieutenant Jason Allard.

Chelsey prévoit récupérer sa voiture d'ici la fin du mois.

En attendant, elle envisage de porter plainte auprès du corps policier.

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