Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Taxe carbone : 10$ la tonne est un prix beaucoup trop bas, selon Elizabeth May (VIDÉO)

Taxe carbone : un prix beaucoup trop bas, selon Elizabeth May (VIDÉO)

OTTAWA – La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, pensait avoir mal compris lorsque le premier ministre Justin Trudeau a annoncé un prix de 10$ la tonne dès 2018 qui atteindrait 50$ la tonne en 2022.

« Je pense que c’est un bon plan, mais le prix est absolument trop bas. Je pensais que j’avais mal compris, parce que c’était trop bas », a-t-elle affirmé en entrevue, après le discours de Trudeau à la Chambre des communes, lundi midi.

« Nous sommes dans une situation d’urgence. Mais l’annonce d’aujourd’hui, ce n’est pas l’annonce d’un gouvernement qui comprend la crise et les menaces. »

Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion, qui avait proposé une taxe sur le carbone en 2008, se dit heureux de voir que son ancienne proposition va de l’avant.

Il se dit agréablement surpris de voir que des critiques lui reprochent de ne pas en faire assez pour « l’un des pires dangers qui menacent l’humanité ».

« Je pense que c’est un point de vue très intéressant : je préfère cela que ceux qui disent qu’on en fait trop. Mais 10$ la tonne, c’est une façon de s’assurer que les gens vont s’adapter. Ce sera fait en douceur et on aura le temps de s’adapter », dit-il.

« Tout ce que je sais, c’est qu’il est important que tout le monde fasse sa part, y compris le gouvernement fédéral. On ne pourra pas y arriver si tout le monde ne travaille pas ensemble. Et un prix pour le carbone est une des solutions nécessaires. »

Mêmes cibles que Harper

La seule députée du Parti vert du Canada pense également qu’il est « affreux » que le gouvernement Trudeau ait décidé de garder les mêmes cibles de l’ancienne administration Harper.

« Les cibles sont vraiment plus faibles que celles de M. Obama. Pourquoi ne pas avoir mis sur pied un système avec les mêmes cibles que M. Obama? Nous sommes sur le même continent et nous devons planifier ensemble », critique-t-elle.

Elle souhaite que le Canada, en tant que leader sur la scène mondiale, revoie ses cibles aussitôt que possible afin de « mettre de la pression sur les autres pays du monde ».

Le premier ministre Trudeau rencontrera ses homologues des provinces, des territoires et les leaders autochtones les 8 et 9 décembre afin de parler du cadre pancanadien sur le climat.

INOLTRE SU HUFFPOST

GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL

Des sites naturels et culturels célèbres menacés par le réchauffement climatique

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.