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Les Montréalais devront faire leur collecte de matières organiques

Les Montréalais devront composter davantage
Radio-Canada.ca

Depuis la fin de l'été, les 19 arrondissements de Montréal sont désormais soumis aux mêmes règlements sur la collecte des matières organiques. L'objectif est ambitieux : que 60 % de ces matières se retrouvent dans les bacs bruns d'ici 2020. Portrait de la situation.

Un texte de Jean-Sébastien Cloutier

Il faudra encore beaucoup de travail et de sensibilisation pour atteindre l'objectif. Dans certains arrondissements, les bacs bruns commencent à peine à être distribués. C'est le cas du plus populeux, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, où la collecte sera accessible dans certains secteurs pour la première fois cet automne. Les bacs bruns ont été distribués à 320 000 ménages montréalais, soit dans près de 60 % des immeubles de huit logements et moins.

Quant à la sensibilisation, il en faudra énormément pour convaincre les Montréalais de faire mieux. Le taux de récupération moyen des matières organiques sur l'île est d'à peine 17 %. Cette statistique est d'ailleurs relevée par les taux beaucoup plus élevés de récupération dans des villes de l'ouest de l'île, comme Senneville et Beaconsfield.

Les résidents de Rosemont-La Petite-Patrie figurent parmi les plus grands utilisateurs du bac brun, avec 3750 tonnes de matières organiques récupérées l'année dernière. Toutes les adresses dans les immeubles de huit logements et moins y ont déjà leurs bacs, ce qui aide beaucoup. La famille Blin récupère ses résidus alimentaires depuis un an.

Ce n'est pas compliqué, c'est juste une habitude et des réflexes à changer. En même temps, nos poubelles ont beaucoup baissé grâce à ça parce que le compost, ça prend quand même beaucoup de place.

Aurélie Blin

Pourtant, le taux de récupération des matières organiques dans Rosemont est de seulement 15 %.

Il y a de la sensibilisation qui est faite dans les écoles, dans les camps de jour et souvent, c'est même les jeunes qui apprennent à leurs parents comment faire.

Mélissa Vachon, agente à l'Éco-quartier Rosemont-La Petite Patrie

Parmi les facteurs qui expliquent le manque de participation de bien des Montréalais : les mauvaises odeurs et la formation de vers blancs dans les bacs. Ces désagréments peuvent être évités ou du moins fortement atténués en suivant ces conseils :

  • Ne jamais passer une semaine de collecte;
  • Éviter de laisser son bac au soleil;
  • Utiliser les sacs biodégradables;
  • Utiliser du papier journal pour absorber liquides et odeurs;
  • Saupoudrer du bicarbonate de soude;
  • Placer les résidus de viande au congélateur jusqu'à la collecte.
  • Où vont vos résidus alimentaires?

Au nord de l'autoroute 40, le complexe environnemental Saint-Michel reçoit les résidus verts (feuilles, branches, etc.) des Montréalais. Quant au contenu de leurs bacs bruns (des résidus alimentaires essentiellement), il prend la direction de deux sites de compostage différents à l'extérieur de l'île.

Les matières organiques recueillies dans l'est de l'île sont transformées à Saint-Thomas, dans Lanaudière. Celles de l'ouest prennent la route de Brownsburg-Chatham, près de Lachute. Là-bas, de trois à quatre mois sont nécessaires pour en faire du compost qui est ensuite revendu en vrac et à bas prix, principalement aux agriculteurs ou aux entreprises de paysagement.

Toutefois, à partir de 2019, les matières organiques récupérées par les Montréalais devraient être transformées sur le territoire de la Ville. Montréal s'apprête à investir quelque 300 millions de dollars en vue de se doter de quatre centres pour traiter ces matières. Il y aura un site de compostage dans Saint-Laurent, un autre dans l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, puis un centre de prétraitement et une usine de biométhanisation dans Montréal-Est. L'usine de biométhanisation produira du gaz que la Ville pourra ensuite utiliser dans son réseau.

Ces centres de traitement et la distribution généralisée des bacs bruns sont devenus nécessaires étant donné l'objectif encore plus ambitieux fixé par le gouvernement du Québec : interdire les matières organiques des sites d'enfouissement à partir de 2020.

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