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Sommet des maires canadiens sur le logement à Toronto

Les maires se penchent sur la crise du logement
Frank Gunn

Les maires des grandes villes canadiennes, réunis en sommet à Toronto à partir de vendredi, demandent au fédéral de consacrer près de 20 milliards de dollars au logement social abordable.

Un texte de Lyne-Françoise Pelletier

Toronto a reçu 115 millions du Fonds d'infrastructure sociale du gouvernement Trudeau pour ses logements sociaux dans le cadre de la première phase de financement alors que les autres municipalités en Ontario se sont partagé 525 millions.

Le gouvernement de Kathleen Wynne, pour sa part, a investi près de 43 millions au printemps pour améliorer le rendement énergétique des appartements dans les tours de la Société d'habitation de Toronto. Depuis, aucun autre investissement n'a été alloué par la province pour réparer les logements sociaux ou bâtir des logements abordables.

Le maire John Tory est déçu du manque d'engagement de la part des deux gouvernements. « Nous avons besoin de partenaires à part entière pour régler cette crise, dit-il, Toronto ne peut pas y parvenir seule ».

«Le temps d'agir est maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.» — John Tory, maire de Toronto

Dizaines de milliers en attente

D'ici la fin de l'année, Toronto aura investi plus d'un tiers des 2, 6 milliards de dollars nécessaires pour combler le retard dans les réparations des logements sociaux de la Société d'habitation.

Malgré les efforts des élus municipaux, des centaines d'appartements ont été condamnés au cours des cinq dernières années. Sans une injection de fonds des deux ordres supérieurs de gouvernements, plusieurs autres milliers de logements risquent d'être abandonnés.

La situation est d'autant plus critique, puisque plus de 170 000 personnes sont inscrites sur une liste d'attente pour un logement social.

Toronto a aussi besoin de renouveler son inventaire de logements et de propriétés à prix modique. La Ville avait pour objectif d'avoir 10 000 logis abordables d'ici 2020. Mais seulement un peu plus du quart ont été créés, selon les données fournies par le bureau de la conseillère municipale Ana Bailao.

«Nous avons besoin d'argent et d'une stratégie nationale pour mettre fin à cette crise du logement.» —

Ana Bailao, conseillère municipale

La conseillère, qui est aussi la présidente du Comité consultatif sur le logement abordable, dit que le fédéral doit être transparent par rapport aux ententes d'exploitation arrivant à échéance. Selon Mme Bailao, Ottawa doit fournir un financement stable et durable pour ces responsabilités qui ont été transférées à la Ville. Ce dessaisissement représentera 150 millions par année dans le budget de Toronto.

Terrains excédentaires

Les maires des grandes municipalités et les autres participants au Sommet du logement demanderont aussi aux deux autres ordres de gouvernement de céder des terrains excédentaires et de fournir des mesures incitatives financières aux promoteurs afin que ceux-ci construisent de nouveaux logements abordables.

Une nouvelle formule de financement fondée sur les besoins uniques de chaque municipalité, et qui verrait celles-ci investir 10 % au lieu d'un tiers du montant total d'un projet, pourrait aussi être parmi les demandes.

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