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Gabriel Nadeau-Dubois et Jean-Martin Aussant lancent leur initiative politique non partisane (VIDÉO)

Des assemblées de cuisine pour jaser d'indépendance (VIDÉO)

Cinq personnalités québécoises, dont l'ex-député péquiste et fondateur d'Option nationale Jean-Martin Aussant et l'ex-leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois, convient la population québécoise à un grand exercice de consultation non partisan destiné à relancer le Québec sur la voie du progrès social.

Un texte de François Messier

Le Dr Alain Vadeboncoeur, l'ex-présidente de Solidarité rurale Claire Bolduc, et la militante crie Maïté Labrecque-Saganash seront les autres têtes d'affiche de cette initiative, baptisée « Faut qu'on se parle », qui a été officiellement lancée mercredi matin, à Montréal.

L'exercice se traduira notamment par une série de consultations publiques organisées cet automne dans plusieurs villes du Québec. Une dizaine de dates sont déjà annoncées sur le site Internet du groupe. Les citoyens sont aussi invités à organiser des assemblées de cuisine auxquelles participeront des fondateurs du projet.

Les participants à ces consultations, entièrement financées par des dons individuels, seront invités à répondre à 10 questions abordant de grands thèmes. Sur le site Internet, chacune de ces questions est précédée d'une série de constats faits par le groupe.

Les dix questions de la consultation

  • Démocratie : comment reprendre le pouvoir?
  • Économie : comment développer le Québec selon nos priorités?
  • Régions : comment dynamiser toutes nos communautés?
  • Indépendance : comment se remettre en marche?
  • Éducation : comment permettre à tout le monde de réaliser son plein potentiel?
  • Premiers peuples : comment construire la solidarité entre nous?
  • Diversité : comment vivre ensemble sans racisme ni discrimination?
  • Culture : comment favoriser une création artistique vivante et en assurer l'accès à tous?
  • Santé : comment prendre soin de tout le monde?
  • Climat : comment enclencher la transition?

Le groupe entend publier ses constats et une série de propositions concrètes au début de l'hiver.

Faire avancer le Québec

En conférence de presse, Gabriel Nadeau-Dubois a présenté le projet comme « une grande discussion collective » sur l'avenir du Québec, destinée à aboutir à « un projet de société alternatif, progressiste ».

« On a de la difficulté à avancer » à l'heure actuelle, estime-t-il, reprenant un thème qu'il a déjà abordé dans une tribune récemment publiée dans L'Actualité. « On ne sent pas la présence d'un projet de société mobilisateur pour une masse critique de Québécoises et de Québécoises. »

Selon lui, cette absence de projet de société explique beaucoup mieux le « blocage » de la situation politique au Québec que celle de la division du vote avancée par des commentateurs politiques ces derniers temps.

Soulignant une multitude d'initiatives citoyennes qui ont marqué l'histoire récente du Québec, l'ex-leader étudiant a dit sentir « une ébullition politique » témoignant d'une « envie de se mobiliser pour changer les choses ». Il estime toutefois que les citoyens savent davantage ce qu'ils ne veulent pas que ce qu'ils veulent.

«On sent une soif de renouveau, une soif de changement, une profonde insatisfaction chez de plus en plus de Québécois et Québécoises.» ―Gabriel Nadeau-Dubois

« Ce n'est pas une démarche où on débarque comme des conférenciers », a souligné Jean-Martin Aussant. « C'est vraiment une démarche où les gens qui vont y contribuer [...] vont vraiment avoir leur mot à dire. C'est ce qu'on veut aller chercher : le pouls de la population, les idées et les opinions de la population. »

M. Aussant a précisé qu'il participe à cette initiative « à titre personnel et à titre d'économiste », et qu'il demeurera le directeur général du Chantier de l'économie sociale.

Maïté Labrecque-Saganash n'a pas caché qu'il lui tient particulièrement à coeur d'aller à la rencontre des Autochtones du Québec. « Ces communautés ont beaucoup à nous apprendre en matière d'entraide, de solidarité et de tolérance », a-t-elle plaidé. « L'heure de la réconciliation a sonné; il est temps de bâtir des ponts entre les nations. »

Claire Bolduc a pour sa part lancé un appel sans ambiguïté à la mobilisation citoyenne. « Mêlez-vous de vos affaires, en disant comment vous voyez les enjeux qui sont les nôtres collectivement, et quelles sont les solutions que vous voulez mettre de l'avant », a-t-elle déclaré.

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