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Chambly et Saint-Jean souhaitent un prolongement du REM

Chambly et Saint-Jean souhaitent un prolongement du REM
roupe CNW/CDPQ Infra

Les villes de Chambly et de Saint-Jean-sur-Richelieu demandent le prolongement du tracé du train électrique de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Leurs maires viennent de déposer une étude au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui tient actuellement des consultations sur le projet de Réseau électrique métropolitain (REM).

Le promoteur de ce vaste projet de train électrique montre toutefois peu d'empressement à modifier le tracé pour rejoindre ces villes montérégiennes. CDPQ-Infra, la filiale de la Caisse de dépôt qui pilote le projet, affirme que c'est Québec qui en a déterminé les orientations, selon les besoins prioritaires en matière de transport collectif.

Les maires de Chambly et de Saint-Jean-sur-Richelieu réclament l'ajout d'une dizaine de kilomètres de rails et d'une gare à l'angle des autoroutes 10 et 35. Ils estiment que le tracé actuel de ce système léger sur rail (SLR) désavantage leur région.

Pour le maire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Michel Fecteau, le projet, tel qu'il existe aujourd'hui, poussera ses résidents à prendre la voiture pour rejoindre la station de train de Brossard.

« Nos gens qui prennent l'autobus pour Montréal actuellement avec un excellent service, ils ne feront pas 15 minutes ou 5 minutes en autobus pour se rendre au terminus, puis rembarquer dans l'autobus pour se rendre [au terminus] Panama. Ils risquent de prendre leurs voitures et ça, ça n'améliorera en rien du tout la fluidité sur la 10 », affirme M. Fecteau.

Ce dernier estime que l'extension du réseau sur la Rive-Sud est cohérente avec les objectifs du gouvernement. « Avec les visées du gouvernement d'enlever l'empreinte du carbone et de diminuer les automobiles sur la route, nous pensons que prolonger le SLR jusqu'à la jonction de la 10 et la 35, qu'il y aurait un coût pas tellement plus élevé que d'ajouter une voie pour les automobiles sur l'autoroute 10 ».

Les maires de Chambly et de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui disposent de l'appui des municipalités voisines, doivent rencontrer les responsables de la Caisse de dépôt et placement la semaine prochaine.

Montréal et Laval en désaccord

Le maire de Laval, Marc Demers, remet en question la pertinence de ce projet de REM, évalué à 5,5 milliards de dollars, qui doit relier le centre-ville à l'aéroport, à Deux-Montagnes, à Sainte-Anne-de-Bellevue et à la Rive-Sud par le futur pont Champlain. Le réseau fera 67 kilomètres et comprendra 24 stations.

« Nos inquiétudes sont sur les délais, sur ce que cela va coûter et pourquoi se bousculer dans un tel projet avec autant d'inconnues », martèle M. Demers.

Pour sa part, le maire de Montréal, Denis Coderre, soutient le bien-fondé du projet. « Pour moi, le REM, c'est un projet qui est structurant au même titre que le métro il y a 50 ans, qui va assumer le rôle de métropole comme il se doit ».

Mirabel aussi plaide pour le prolongement du tracé

La Ville de Mirabel est, elle aussi, intéressée à ce que le tracé du REM soit prolongé et voudrait accueillir un terminus sur son territoire. Cette proposition est critiquée par les agriculteurs de la région qui craignent de perdre des terres et aussi par la Fondation Suzuki, qui n'approuve pas cet étalement urbain.

Dans son mémoire présenté la semaine dernière au BAPE, Mirabel expose les « nombreux avantages qu'il y aurait à inclure le site aéroportuaire de Mirabel dans la desserte initiale du projet REM ».

« Nous croyons qu'une antenne sur le site aéroportuaire de Mirabel contribuerait à augmenter non seulement la rentabilité financière du projet pour la CDPQ, dès son entrée en opération, mais aussi la rentabilité socio-économique pour la Communauté métropolitaine de Montréal, au bénéfice de tous les contribuables de la région métropolitaine, et de tous les Québécois », écrit le maire de la Ville, Jean Bouchard, dans son mémoire.

Selon lui, l'ajout de la desserte de Mirabel au territoire desservi par le REM serait relativement peu coûteux et permettrait de répondre aux besoins d'une population croissante et qui n'est pas très bien desservie par les transports en commun.

Le dernier mot quant au choix du tracé définitif reviendra toutefois à Québec. La Caisse souhaite lancer les appels d'offres dès cet automne pour une mise en service en 2020 ou 2021.

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