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Cette école a remplacé les heures de retenue par de la méditation

Cette école a remplacé les heures de retenue par de la méditation
Holistic life foundation

Préférer la concentration et la réflexion à la punition. Dans cette école américaine, on ne garde pas les enfants perturbateurs en retenue après les heures de cours, mais on leur fait faire des exercices de méditation. Cette méthode semble porter ses fruits, d'après le site Upworthy.

Une salle spéciale a été créée au sein de l'école primaire Robert W. Coleman de Baltimore dans laquelle les enfants se calment et réfléchissent après avoir été exclus de leur classe. Dans cette salle, la fondation Holistic life, spécialiste de la «reconnexion des humains avec leur environnement par le yoga et la méditation», comme il est écrit sur leur site, a mis en place des exercices de respiration et de contemplation qui visent à réduire l'anxiété des enfants. Celle-ci peut être liée à la fois à leur comportement problématique et au fait d'avoir été exclu.

«Jeune Yogi travaillant la position Yoloha Yoga Mat.»

Sessions de 20 minutes

Mais ces séances ne s'adressent pas qu'aux perturbateurs. Les élèves qui souffrent de maux de tête, de ventre et de stress peuvent rejoindre cette salle pour des sessions de 20 minutes avec des instructeurs spécialisés. La séance se compose de 5 minutes de discussion autour du problème que l'enfant rencontre, puis 15 minutes de pratique de la méditation, du yoga ou d'exercices de respiration.

La fondation s'intéresse aux populations vivant dans les quartiers défavorisés de Baltimore, une ville soumise à des inégalités sociales fortes, qui avaient été mises au jour lors des émeutes de 2015, à la suite du décès d'un jeune Noir blessé lors d'une interpellation policière. Ou comment rendre la méditation accessible à des enfants qui n'ont pas souvent l'occasion d'y goûter.

«Rester conscient, recentré, dans le moment présent.»

«Rester calme et finir mon contrôle»

Et les résultats sont là. Cette pratique semble apaiser les élèves, et surtout réduire leurs comportements problématiques en classe, donc les possibilités d'en être exclus. Eux-mêmes le reconnaissent et le consignent par écrit, sur la page Facebook de l'organisation. On peut ainsi y lire les mots d'un élève qui raconte prendre «de grandes respirations pour rester calme et finir le contrôle». «Quand tout le monde autour fait beaucoup de bruit, j'essaie de ne pas les entendre, d'être moi-même et de respirer.» D'autres parlent de ces principes appris à l'école qu'ils essaient d'appliquer à la maison : «Ce matin, raconte l'un d'eux, mon père m'a rendu fou, mais je me suis souvenu qu'il fallait que je respire un grand coup, et alors je n'ai pas crié.»

De son côté, le directeur de l'école, Kirk Philipps, n'en revient pas des avancées de ses élèves. Il explique au site Upworthy qu'il ne croyait pas que ces petits enfants seraient capables de méditer en silence. Il se souvient de cette fête de Noël où les enfants savaient qu'ils allaient recevoir des cadeaux, mais ils ont préféré faire leur exercice de méditation avant... «En tant qu'enfant, c'est difficile de rester assis et de méditer quand on sait qu'on est sur le point d'ouvrir un sac rempli de cadeaux, mais ils l'ont fait! C'était beau, nous nous souriions avec les profs de les voir ainsi».

"La méditation c'est de la médecine!"

Le directeur remarque également que l'an passé, aucun élève n'a été exclu de sa classe. Et cette année, la tendance est identique. Plusieurs études scientifiques commencent à s'intéresser aux bienfaits de la méditation, notamment en termes de capacité d'attention et de concentration, des qualités indispensables aux élèves de tous âges.

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