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Iggy Pop à Red Bull Music Academy: tête première dans les années punks (PHOTOS)

Iggy Pop, tête première dans les années punks (PHOTOS)

L’éternel Iggy Pop était la vedette attendue lundi soir pour amorcer cette troisième journée du Red Bull Music Academy qui se tient à Montréal jusqu’au 28 octobre. L'iguane emblématique s’est prêté au jeu de la conversation intime composée de souvenirs de jeunesse et d’anecdotes rock.

Toujours vivant, toujours hallucinant Iggy Pop. À bientôt 70 ans, le grand-papi du Punk est arrivé sur la scène du Monument-National avec les bras en l’air et son déhanchement si particulier. Même s’il n’était pas torse nu (comme à son habitude), Iggy s’est quand même offert au public en racontant pendant presque deux heures quelques moments personnels sur sa très longue carrière.

Iggy Pop à Red Bull Music Academy

Pour animer la soirée qui s’est déroulée exclusivement en anglais, le journaliste torontois Carl Wilson, visiblement très impressionné de se retrouver aussi près de la légende dont on pouvait deviner les abdos sous le veston entrouvert. L'artiste est revenu sur son enfance dans l’État du Michigan. «Mes parents étaient conservateurs. Ils ne se disputaient jamais devant moi et je crois bien qu’ils n’ont jamais bu un verre d’alcool de leur vie», a-t-il raconté bien installé sur le sofa et les pieds sur la table.

C’est par la batterie qu’il découvre la musique avec son premier groupe The Iguanas, d’où son surnom qui lui colle encore à la peau. Remarquée par une maison de disque à New York, la bande hurleur d’Iggy part en 1969 pour la Grosse Pomme enregistrer deux albums sous la bannière The Stooges. Il en ressortira Fun House avec le fameux single I Wanna Be Your Dog, véritable hymne du mouvement punk. «Personne n’avait entendu un son pareil. On arrivait avec notre rock dur né de l’improvisation pour trouver une certaine signature. On voulait se démarquer», a-t-il confié.

Les Stooges et David Bowie

Mais la descente aux enfers ne tardera pas. Libre, insoumis, provocateur, Iggy se noie dans la consommation de stupéfiants. «J’étais tous les jours sous l’effet du LSD lorsqu’on travaillait sur Fun House», a-t-il expliqué. Devenu entre temps le leader et le chanteur du groupe les Stooges, il entre en contact avec David Bowie avec qui il enregistre le disque Raw Power. «On n’est jamais allé plus loin que des discussions simples et précises. Avec Bowie, la connexion était là», a ajouté Iggy.

La jeune génération a découvert Iggy Pop dans le film mythique Trainspotting où les titres phares Lust for Life et Nightclubbing – recyclés par le réalisateur Danny Boyle – ont marqué la fin des années 1990. Encore une fois, Pop avait réussi à revenir sous les projecteurs. «Je me suis toujours concentré sur mon art. J’ai toujours cru en ma passion. Je ne pouvais pas me permettre de faire petit, alors je voyais les choses en gros», a-t-il dit.

Avec les années 1980, Iggy Pop en a fini avec la drogue. «Aujourd’hui, je bois de temps en temps un verre de vin rouge et du café fort», a-t-il juré. Mais il n’en a pas encore terminé avec la musique puisqu’il vient de sortir avec Josh Homme un nouvel album collaboratif intitulé Post Pop Depression. Il voit d’ailleurs ce disque comme la continuité de son classique Lust for Life. «Depuis que j’ai eu 60 ans, j’ai fait beaucoup de choses et on m’a beaucoup vu. Je crois qu’il serait temps pour moi de me la fermer un peu», a-t-il conclu en riant.

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