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Des rapports lèvent le voile sur le comportement douteux de fonctionnaires

Des rapports lèvent le voile sur le comportement douteux de fonctionnaires

Une fonctionnaire fédérale a perdu son emploi après avoir utilisé une carte de crédit professionnelle pour effectuer des achats personnels et laissé le soin au gouvernement de régler la facture de 24 000 $.

L'employée, désignée sous le pseudonyme de "Julie" dans un rapport d'enquête interne, a ignoré toutes les tentatives de la part de ses supérieurs pour la contraindre à payer sa dette.

Elle fait partie des cas soumis à la direction de Services publics et Approvisionnement Canada qui offrent un aperçu des pratiques douteuses de quatre fonctionnaires, dont deux ayant fini par être congédiés, soit Julie et un homme connu sous le nom de Vincent.

Julie a reçu une carte de crédit de la part de son employeur afin de couvrir ses dépenses alors qu'elle travaillait à l'extérieur de son lieu de résidence au service d'une autre organisation. L'endroit et l'organisation ne sont pas précisés dans les documents obtenus par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Selon l'enquête, l'employée a effectué trois paiements totalisant 18 000 $ sur la carte de crédit, soit moins de la moitié des 41 150 $ qu'elle devait. Sur le lot, une somme de 14 150 $ correspondait à 127 achats personnels qui ne sont pas décrits dans le rapport.

Même après avoir versé 18 000 $, Julie a continué à utiliser la carte pour ses besoins personnels sans prévoir comment elle allait rembourser les dépenses, indiquent les documents.

Le gouvernement fédéral a fini par devoir débourser lui-même 23 150 $ pour régler le compte. Confrontée par ses supérieurs, Julie a choisi de payer sa dette en retranchant un certain montant de sa paie.

Un conseil disciplinaire a toutefois décidé de la licencier en raison de son comportement.

Vincent a pour sa part été remercié après que des caméras de surveillance l'eurent filmé à plusieurs reprises en train de remplir le réservoir de son véhicule personnel avec de l'essence payée par les contribuables et uniquement destinée aux tondeuses à gazon et camionnettes appartenant au gouvernement.

La valeur totale de ces vols oscillerait entre 695 et 907 $, selon l'enquête.

Interrogé à ce sujet, Vincent a affirmé que l'essence manquante s'était en fait évaporée en raison des trop longues périodes d'inactivité de l'équipement gouvernemental.

Les enquêteurs ne se sont pas laissé berner, déclarant que ces larcins n'étaient pas des incidents isolés commis sous le coup de l'impulsion et recommandant que l'employé soit renvoyé.

Cela ne veut cependant pas dire qu'ils n'ont pas analysé l'explication de Vincent.

Les documents montrent que les enquêteurs ont discuté avec des collègues pour savoir combien de temps en moyenne la machinerie restait inactive puis ont demandé au groupe de recherche d'Environnement Canada sur les émissions toxiques de calculer combien d'essence était consommée pour chaque minute d'inactivité.

Les calculs leur ont permis de conclure que l'inactivité de véhicules ou de petits équipements comme les tondeuses ne pouvait pas expliquer l'essence manquante.

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