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Les constructeurs boudent les salons de l'auto pour sauver des millions

Les constructeurs boudent les salons de l'auto pour sauver des millions
LuxuryCarMagazine.com

Plus d’une douzaine de manufacturiers seront absents du salon de l’auto de Paris, appelé Mondial de l’auto, qui ouvrira ses portes au public du 1er au 16 octobre. La nouvelle peut sembler anodine pour les consommateurs nord-américains, mais elle est le reflet de la situation de bien des grands salons de l’auto, Paris n’étant que le premier de la saison des salons internationaux.

Ainsi, plusieurs constructeurs de voitures de luxe ont choisi de ne pas se présenter à la Porte de Versailles de Paris pour la présentation du salon pourtant considéré comme l’un des plus populaires en Europe. Du nombre, mentionnons les Bentley, Rolls-Royce, Lamborghini, Bugatti, Aston Martin et Alpine ont déjà confirmé leur retrait du salon parisien, même si toutes ces marques (à l’exception de Bugatti) étaient présentes lors de la dernière édition il y a deux ans.

Autre marque dont l’absence se fait sentir, Volvo, qui a pourtant bon nombre de nouveautés à présenter, a aussi choisi de se retirer, préférant choisir seulement quelques salons à travers le monde et réaliser des événements privés.

Même Ford et Mazda ne seront pas du salon parisien, une absence qui se fait lourdement sentir dans le marché des voitures grand public.

Quant aux marques qui ont confirmé leur présence, elles ont toutefois diminué considérablement l’espace généralement utilisé pour leur présentation. Ainsi, le groupe Volkswagen a réduit son emplacement et insérera Skoda entre deux présentoirs, plutôt que d’avoir un espace réservé.

Mécontentement, stratégie et coûts

Plusieurs raisons motivent le retrait des manufacturiers du Mondial de l’automobile. La première serait un mécontentement à l’égard de la couverture journalistique, mais aussi, et surtout, face à la difficulté pour les constructeurs de faire essayer leur modèle par des acheteurs intéressés.

Autre détail non négligeable, la plupart des manufacturiers ont aussi changé leur stratégie, préférant opter pour une commercialisation en ligne, incluant les réseaux sociaux, et la création d’événements plus ciblés par pays plutôt que de la présentation générale au grand public. C’est aussi dans cet esprit que certains salons spécialisés comme le Consumer Electronic Show de Las Vegas ou le salon de Pékin ont progressé, atteignant des marchés négligés par les grands salons traditionnels.

Enfin, dernier détail et non le moindre, c’est le coût des emplacements qui fait reculer de nombreux manufacturiers. Selon les informations disponibles, il en coûterait 175 euros (257 $ canadiens) du mètre carré pour un espace au Mondial de l’auto. Le seul stand de Mercedes-Benz aurait alors une valeur de 635 000 $.

Et espace est cependant totalement nu. Il faut alors l’habiller, préparer le stand, amener voitures et personnel. Pour une compagnie comme Honda, dont le stand est plus modeste, l’investissement est de plus de 3 millions d’euros, soit près de 4,5 millions de dollars canadiens.

L’absence de 14 manufacturiers en sol parisien, plus celle des constructeurs de niche comme Koenigsegg par exemple, risque fort de lui coûter le titre de l’un des plus grands salons internationaux de l’auto du monde. Seule une forte présence publique pourrait sauver la mise. Mais il faudra attendre au 16 octobre pour le savoir.

Fait à noter, il faut savoir que les grands salons nord-américains, celui de Détroit notamment, ont subi le même sort au cours des dernières années, diminuant leur surface d’exposition de plus de 30 %.

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