C’est sous le signe de la jeunesse que le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) a clôturé mercredi soir sa 6e édition. Yan England et sa distribution ont foulé le tapis rouge qui mène au Palais Montcalm pour la présentation en première nord-américaine de son nouveau film 1 :54.
Fébrile, Yan England était prêt hier à faire face aux réactions du public de la ville de Québec. Même après deux prix remportés à Angoulême en France avec ce premier long métrage, le réalisateur s’est dit plutôt nerveux. «On est jamais certain de rien, a-t-il déclaré en entrevue. Mais comme il y a eu beaucoup de monde dans la salle, la nervosité s’est vite transformée en bonheur.»
Yan England – personnalité connue du petit écran – a vécu les projecteurs d’Hollywood lorsque son court métrage Henry avait reçu une nomination aux Oscars en 2013. Trois ans plus tard, l’homme de 37 ans est maintenant ravi de se retrouver dans la Capitale nationale. «C’est un super beau festival qui grandit d’année en année. Quand je vois sa programmation, je me dis que c’est un gros privilège d’être ici.»
La jungle de l’école
Pensé comme un thriller psychologique, 1 :54 aborde l’intimidation à l’école à travers le regard de Tim, un élève du secondaire interprété par Antoine Olivier Pilon, l’acteur révélé dans Mommy de Xavier Dolan. «Je voulais raconter l’histoire d’un garçon de 15 ans qui veut devenir quelqu’un malgré les difficultés. Et c’est dans la course qu’il va trouver son épanouissement.», raconte England.
La rivalité entre les élèves est d’ailleurs le pivot du film tourné dans une véritable école secondaire. «Ce n’est pas un film autobiographique ni moralisateur, précise le réalisateur. J’ai longtemps travaillé le scénario du film pour raconter une histoire sur des sujets qui me préoccupent. Je voulais parler du sport, de la compétition et de l’univers scolaire.»
1:54 met aussi en vedette Sophie Nélisse, Patrice Godin et David Boutin. Le film prend l’affiche au Québec le 13 octobre prochain.
Les gagnants du FCVQ 2016
Grand Prix de la compétition (Longs métrages)
Peter and the Farm de Tony Stone
Prix du Jury cinéphile (1er long métrage)
À peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid
Prix du public (Longs métrages)
Embrasse-moi comme tu m’aimes d’André Forcier
Prix du Public (Longs métrages canadiens)
The Gardener de Sébastien Chabot
Prix du jury collégial
Manoir de Martin Fournier et Pier-Luc Latulippe
Grand Prix de la Compétition nationale (Courts métrages)
La Voce de David Uloth
Grand Prix de la Compétition internationale (Courts métrages)
Ex æquo: Zvir de Miroslav Sikavica et Spoetnik de Noël Loozen
Prix du public (Courts métrages)
La partie d’Alexandre Isabelle