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L'acidité dans l'atmosphère est retombée aux niveaux pré-industriels

En général, les études liées à l'environnement sont plutôt déprimantes. Mais celle-ci redonne espoir dans la capacité de l'être humain à réparer ses erreurs.
A woman protects herself under an umbrella during an autumn day on the Promenade Des Anglais in Nice while heavy rain and storm hit the French Riviera November 5, 2014. REUTERS/Eric Gaillard (FRANCE - Tags: SOCIETY ENVIRONMENT TPX IMAGES OF THE DAY)
Eric Gaillard / Reuters
A woman protects herself under an umbrella during an autumn day on the Promenade Des Anglais in Nice while heavy rain and storm hit the French Riviera November 5, 2014. REUTERS/Eric Gaillard (FRANCE - Tags: SOCIETY ENVIRONMENT TPX IMAGES OF THE DAY)

En général, les études liées à l'environnement sont plutôt déprimantes. Mais celle-ci redonne espoir dans la capacité de l'être humain à réparer ses erreurs. Des chercheurs d'universités danoises et allemandes ont en effet découvert que le niveau d'acidité de l'atmosphère était retombé sous les niveaux pré-industriels.

Effectivement, si le problème des pluies acides était très discuté il y a quelques décennies, celles-ci ne font plus vraiment la Une ces dernières années.

Selon les données analysées par les scientifiques dans leur étude, publiée dans la revue Environnemental Science & Technology, l'acidité de l'air a commencé à augmenter dans les années 30. Cela correspond au moment où la révolution industrielle, via les usines et les automobiles, a commencé à saturer l'air de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote.

Changement de législation

L'acidité de l'atmosphère a explosé dans les années 1970, mais a depuis baissé jusqu'à atteindre le niveau du début du siècle. "Dans les années 70, l'Europe et les Etats-Unis ont adopté des amendements concernant la pureté de l'air, qui ont obligé les usines à mettre des filtres, réduisant ainsi les émissions acides", explique Helle Astrid Kjær, auteure principale de l'étude, dans un communiqué de l'université de Copenhague, publié le 19 septembre.

On sait depuis des années que l'émission de ces particules acidifiant l'air (dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote, notamment) est en baisse. Mais il était plus difficile de comparer le niveau d'acidité de l'air actuel avec celui du début du XXe siècle.

Pour y arriver, les chercheurs ont creusé dans la glace du Groenland. Celle-ci est très appréciée des scientifiques, car elle ne fond jamais. Chaque couche donne ainsi des informations sur la concentration en gaz à effet de serre et en polluant de l'atmosphère, année par année, jusqu'à des périodes très lointaines.

Mais pour les couches plutôt récentes, datant du siècle précédent, la neige qui s'est déposée n'a pas eu le temps de se compacter suffisamment et est trop poreuse pour être analysée avec les méthodes traditionnelles. Les chercheurs ont donc utilisé une nouvelle technique, qui permet de mesurer l'acidité de la glace avec un outil appelé spectromètre. En laboratoire, l'échantillon de glace fond petit à petit et le pH (l'acidité) de l'eau est ainsi analysé.

Il ne faut pas pour autant crier victoire trop vite. Comme le rappelle Slate, les pluies sont toujours un peu plus acides que la normale dans plusieurs régions des Etats-Unis (c'est pourquoi les normes continuent d'être abaissées).

En juillet, une autre bonne nouvelle environnementale était à signaler: le trou dans la couche d'ozone se résorbe toujours, petit à petit. Des bonnes nouvelles qui permettent de redonner un peu espoir pour la lutte contre le réchauffement climatique, qui semble pour l'instant implacable.

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