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L'avocate Anne-France Goldwater défend les pitbulls à Longueuil

L'avocate Anne-France Goldwater défend les pitbulls à Longueuil

Sous la pression de citoyens et de la célèbre avocate Anne-France Goldwater, Longueuil va adoucir son nouveau règlement anti-pitbulls. Cette décision s'inscrit dans un ressac général alors que plusieurs autres villes, après avoir réagi sur le coup de l'émotion contre les pitbulls, comme Québec, Sherbrooke et, plus récemment, Brossard, ont décidé de faire marche arrière. De son côté, Montréal fait face, elle aussi, à une importante mobilisation.

Un texte de Thomas Gerbet

« On m'a baptisée le pitbull », a ironisé Anne-France Goldwater face aux élus de Longueuil. La célèbre avocate n'est pas passée inaperçue, au milieu d'une demi-douzaine de citoyennes qui se sont succédé pour contester le nouveau règlement anti-pitbulls de la Ville qui doit entrer en vigueur le 1er octobre. Elle envisage de porter la cause devant les tribunaux.

On utilise des mots péjoratifs pour identifier un certain sous-groupe de chiens qui ne forme pas une race. Tout comme les Noirs, les Latinos, les Arabes... ce ne sont pas des races.

« Il n'y a qu'une race, c'est la race des êtres humains. Il n'y a qu'une race, ça s'appelle des chiens : canis lupus familiaris. », a ajouté l'avocate. « Le bannissement de races particulières ne fonctionne pas. Vous allez donner un faux sentiment de sécurité. »

Exemples de questions posées par des citoyens au conseil municipal de Longueuil :

« Quand est-ce qu'on va interdire les armes à feu sur le territoire de Longueuil et non pas les toutous? »

« Tu es coupable parce que tu es un pitbull. Est-ce que c'est la société dans laquelle vous voulez vivre? »

« Combien coûtent les frais que vous allez engager pour les gens supplémentaires que vous allez mettre, juste pour le bannissement d'une race? »

Comme plusieurs autres villes, Longueuil avait revu sa réglementation après la mort d'une Montréalaise tuée par un pitbull en juin. Son règlement interdit l'adoption de nouveaux pitbulls et encadre sévèrement la possession de ceux déjà sur le territoire.

Longueuil va revoir le changement de réglementation

En réponse aux inquiétudes exprimées par le public, la conseillère municipale Monique Bastien a annoncé une nouvelle modification du texte. Elle a aussi tenu à rassurer les propriétaires de chiens dans ce débat qu'elle a qualifié d'«émotif».

«Il n'y a pas un chien sur le territoire de la ville de Longueuil qui sera confisqué, euthanasié, parce qu'il était contraint à rencontrer les termes du règlement au 1er octobre 2016.» — Monique Bastien, conseillère municipale de Longueuil

« Nous, les élus, les fonctionnaires, les policiers... ferons preuve de bon sens et de jugement quant aux modalités d'application », a-t-elle ajouté. « Les commentaires que vous avez faits seront pris en considération et nous accompagnerons dans nos réflexions pour le futur règlement modifié à venir ».

D'autres villes ont fait machine arrière après avoir adopté rapidement des règlements sous le coup de l'émotion. Les villes de Québec et de Sherbrooke ont reculé sur le bannissement des pitbulls. Lundi soir, Brossard a convoqué une assemblée extraordinaire pour assouplir son règlement qui manquait de précisions.

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