Le candidat à la direction du Parti québécois (PQ) Jean-François Lisée a reconnu mardi qu'il aurait dû se limiter à souligner que le prédicateur controversé Adil Charkaoui "a dit du bien" des positions sur la laïcité de son adversaire Alexandre Cloutier.
M. Lisée a déclaré qu'il n'aurait pas dû utiliser le mot "appui" pour décrire cette situation, ce qui l'a mené la semaine dernière à retirer ses propos sur les réseaux sociaux.
Lors d'une conférence de presse où il a présenté de nouveaux appuis à sa campagne, M. Lisée a affirmé qu'il avait démontré son côté "bagarreur" lorsqu'il a transmis un message associant M. Charkaoui à la campagne de M. Cloutier.
D'ici au vote des militants pour le choix du prochain chef du PQ, et ensuite s'il est élu, M. Lisée s'est engagé à surtout mettre son côté "rassembleur" de l'avant.
Samedi dernier, M. Cloutier a annoncé qu'il avait avisé la Sûreté du Québec en raison des messages menaçants reçus à la suite de l'association faite par M. Lisée avec M. Charkaoui, porte-parole du Collectif québécois contre l'islamophobie.
Aux journalistes, M. Lisée a fait référence aux divers sens du mot "appui" pour expliquer son message sur les réseaux sociaux, qu'il a ensuite retiré pour des raisons de sécurité.
"J'ai compris que c'est un sens général où ce n'est pas un appui, a-t-il dit. Mais il a dit du bien de. Si c'était à refaire je dirais: 'il a dit du bien de'. Si c'était à refaire, je pense qu'on ne referait pas la journée, de part et d'autres."
M. Lisée a estimé que ses nouveaux appuis, qui portent à cinq le nombre de députés dans son équipe, placent son organisation à égalité avec celle de M. Cloutier et les 13 députés dans son groupe.