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Le Fonds de solidarité FTQ veut aider au maintien des sièges sociaux québécois

Le Fonds de solidarité FTQ veut aider au maintien des sièges sociaux québécois
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Le Fonds de solidarité FTQ s'est félicité en assemblée générale des actionnaires, samedi, à Montréal, du rétablissement complet du crédit d'impôt fédéral pour les fonds de travailleurs et a assuré vouloir contribuer au maintien de sièges sociaux au Québec.

Le président et chef de la direction Gaétan Morin a parlé d'une "année pas mal extraordinaire", voire même "un peu spéciale", faisant valoir qu'au rendement annuel pour les actionnaires de 4,4 pour cent s'était aussi ajoutée cette victoire sur le front politique.

M. Morin a confié que le fonds avait été pris par surprise par la décision de l'ancien gouvernement de Stephen Harper d'éliminer graduellement le crédit d'impôt pour les fonds de travailleurs. Il a dit croire que l'organisation se devrait à l'avenir de mieux expliquer aux élus fédéraux l'importance de ces fonds pour les épargnants et pour l'économie.

"Le retour du crédit d'impôt nous permet de pouvoir nous redéployer (...) pour investir au cours des trois ou quatre prochaines années 1,4 milliard $ de plus que ce qu'on avait envisagé", a souligné en entrevue le président et chef de la direction.

"Il faudra s'assurer que le modèle est bien compris à l'extérieur du Québec", a-t-il ajouté, parlant de fonds avec des "modèles d'affaires" différents dans d'autres provinces qui ont "perturbé un peu" les décisions qui se sont prises à Ottawa.

Affirmant par ailleurs que les sièges sociaux sont "gages de richesse", M. Morin a annoncé qu'un montant de 500 millions $ serait dédié à l'acquisition de blocs d'actions de sociétés québécoises cotées en bourse.

En réponse à une question d'un actionnaire, M. Morin a indiqué que le choix de ces sociétés serait fait entre autres en fonction de leur vulnérabilité, soulignant que les propriétés à droit de vote multiple seraient ainsi écartées. Il a fait valoir que le fonds n'avait pas la prétention de "régler tous les problèmes", mais qu'il voulait envoyer un signal sur la protection des sièges sociaux.

Faisant écho à des préoccupations soulevées dans la salle, M. Morin a assuré qu'il n'y aurait pas de compromis sur la "saine gouvernance" de ces entreprises.

"La perte de certains fleurons a alimenté beaucoup de discussions, et avec raison, a dit M. Morin. La présence des sièges sociaux, ça nous permet d'avoir des emplois de qualité, très bien rémunérés, et cela a aussi un effet indirect sur d'autres fournisseurs qui gravitent autour de ces sièges sociaux. Il faut s'assurer qu'on ait au Québec une propriété de ces entreprises-là, surtout les compagnies publiques qui sont parfois vulnérables à des prises de contrôle hostiles. Donc, en ayant des blocs de propriétés québécoises, on peut s'assurer le plus possible de se protéger contre des prises hostiles."

"Parallèlement, on doit nous-mêmes développer des conquérants. Recréer des Couche-Tard, des groupes dans le secteur de l'ingénierie, où on est un chef de file", a-t-il souhaité.

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