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VALAIRE de retour avec le réjouissant «Oobopopop» (ENTREVUE)

VALAIRE de retour avec le réjouissant «Oobopopop» (ENTREVUE)
JFCyr

VALAIRE, c’est le nouveau nom choisi par les cinq membres de la formation montréalaise Misteur Valaire, qu’à peu près tout le monde connaît au Québec. Pour simplifier les choses, ils ont tué le Misteur, sans drame. De toute façon, c’est la musique qui importe. Et le nouvel album proposé par VALAIRE a de quoi attirer l’attention: un cinquième disque studio réjouissant inspiré en partie par une escapade longue durée à Lafayette, en Louisiane. Rencontre.

Le jazz a toujours été dans les cordes de Misteur Valaire. Les rythmes électroniques aussi. À ce sujet, VALAIRE ne s’est pas travesti. La surprise, c’est plutôt le funk et le soul qui tapissent l’album, à l’exception d’un morceau (Apata Palace, sur lequel collabore le Montréalais Pierre Kwenders et le New-yorkais Kahli Abdu).

«C’est une sorte d’hommage au funk, lance en début d’entretien le batteur et maître des platines Julien Harbec, alias Kilojoules. Ça nous a énormément aidé d’aller en Louisiane. On est parti un mois, en février, pour aller composer et écrire les chansons. On voulait un album de soleil. On ne pouvait pas faire ça au Québec. On voulait s’évader, de toute façon. Impossible d’aller dans un chalet en plein hiver… On a instauré la direction de l’album là-bas et finalisé le tout chez nous, au studio B-12 de Louis-Armand Bombardier.»

Bien que les gars se soient laissés entraîner à quelques reprises dans les festivités du Mardi Gras, à New Orleans, ils sont restés grandement concentrés sur leur mandat premier, à savoir construire les fondations du disque Oobopopop, un mot rigolo qui invite à lâcher son fou, à voir la vie du bon côté.

«Les week-ends, on partait avec des enregistreurs numériques et on tentait de prendre des moments sur le vif, dans la rue, ajoute le saxophoniste Jonathan Drouin alias DRouin. On a utilisé certaines affaires pour l’album. On a intégré des sons et des interventions parlées. D’autres fois, on a fait du sampling.»

Sur la première chanson (assez électro-pop) de l’opus, The Coast, on peut entendre un bonhomme envoyer quelques «lignes dont «OK, I got it». Même approche avec certains vinyles que les musiciens ont échantillonné et utilisé au besoin. Selon Julien Harbec, le sampling apporte une couleur particulière au son du groupe.

Le trailer

C’est dans un «trailer» que les gars ont fourré tous leurs instruments et leur matériel studio pour ensuite rouler durant trois jours jusqu’à Lafayette, où ils avaient loué une maison. Le sixième joueur, le réalisateur Loïc Thériault, complétait l’équipe spéciale envoyée dans le Sud américain.

«On s’est installé dans la grande pièce commune pis on a monté nos stations, raconte Harbec. Le jour, on essayait des trucs chacun de notre côté et plus tard on écoutait les propositions des autres gars. On gardait ce qui était vraiment intéressant, ce qui semblait correspondre à la vibe de l’album. Pour les textes, on a mis notre grain de sel, mais c’est surtout Luis (Clavis, de son vrai Louis-Pierre B. Phaneuf) qui a écrit.»

Au dire des deux musiciens, Oobopopop est résolument plus festif et lumineux que le dernier album Bellevue (2013), qui était un peu plus «sombre» comme production. Bien que la signature de VALAIRE soit aisément reconnaissable (ambiance électro-jazz avec des phrasés un brin rap) sur Oobopopop, ce dernier est passablement distincts des quatre autres disques studio du groupe. Et c’est en plein ce que les membres de la formation avaient anticipé.

«On voulait un disque dansant, léger et chaleureux, indique Harbec. De la feel-good music, en effet. On ne voulait pas sombrer (rires)! On voulait éviter l’introspection […] On a misé davantage sur les cuivres, les percussions (congas et bongos) et même les guitares, qu’on n’a pas l’habitude d’utiliser. Même si la musique électronique est encore bien présente, on sent plus les apports organiques. Parfois, on a passé les lignes instrumentales dans l’ordinateur pour faire une sauce plus moderne ou encore plus VALAIRE.»

«En général, on a fait des albums éclectiques, renchérit Drouin. Cette fois, on a misé sur la cohérence. Les genres musicaux (funk, au R’n’B, soul) vont mieux ensemble, je crois. C’est plus fluide.»

Prater, la légende

Outre ces nouvelles ambiances, les membres de VALAIRE sont fiers de collaborer avec le chanteur Alan Prater (qui travaille aussi depuis quelque temps avec l’excellente formation montréalais The Brooks). Celui-ci a notamment prêté sa voix à la jolie et très pop By My Side. Du bonbon.

D’ailleurs, on doit s’attendre à voir Prater sur scène pour la prochaine tournée de VALAIRE. Les gars admettent qu’ils ont beaucoup de respect pour ce vieux routier, qui est une véritable légende québécoise du funk et de la soul. En tant que musicien de scène, il a collaboré avec de grands noms comme Michael Jackson.

«Il donne un maudit beau show ce gars-là, souligne Julien Harbec. En plus, il a une superbe attitude et un maudit gros bagage. Sa présence va être géniale pour les spectacles [avec VALAIRE]. On a déjà fait quelques shows avec lui. Il va même venir en Europe avec nous.»

Outre Prater, Kwenders et Abdu, d’autres chanteurs ont participé à l’enregistrement de l’album. Mentionnons Fanny Bloom, Camille Poliquin (Milk & Bone, KROY) et Fredy V.

À noter que VALAIRE a signé avec le label montréalais Indica pour la sortie de Oobopopop. Une première du genre dans leurs dix années de carrière.

Le groupe offrira deux spectacles-lancements le 15 septembre au Blvd44 de Montréal et le 21 septembre à l’Anti Bar & Spectacles de Québec. VALAIRE va donner plusieurs autres concerts à l’automne.

Oobopopop

Sous étiquette Indica

Électro-jazz-funk-soul-rock

Disponible le 16 septembre

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