Justin Trudeau doit prendre la défense des Québécois qui ne parviennent pas à travailler en français au sein de la fonction publique fédérale, au nom de la diversité, affirme Jean-François Lisée.
Le candidat à la direction du Parti québécois a tiré profit de son passage en Outaouais, mardi, pour lancer une pointe au premier ministre canadien qui, dit-il, « est silencieux dès qu'il s'agit de la protection du français ».
Jean-François Lisée félicite ainsi Justin Trudeau pour son appui « sans compromis à la diversité » depuis son arrivée au pouvoir, mentionnant au passage son « ouverture à l'endroit des Premières nations et de la communauté LGBT », mais déplore qu'à son avis cette ouverture ne s'étende pas à la défense du français.
« Si M. Trudeau croit réellement à la diversité, il doit agir afin de garantir le droit des travailleuses et travailleurs québécois au sein de la fonction publique fédérale à travailler en français », affirme le député péquiste par voie de communiqué.
Alors que la Constitution et la Loi sur les langues officielles accordent au français et à l'anglais le même statut au sein du gouvernement du Canada, c'est un secret de polichinelle que ces droits font l'objet d'une violation systématique au sein des ministères, des organismes publics, de l'armée et des sociétés d'État.
Jean-François Lisée
« Le problème est toujours le même : les travailleurs québécois peuvent théoriquement utiliser le français au travail, mais leur interlocuteur n'a aucune obligation de les comprendre », dénonce M. Lisée.
De nombreux fonctionnaires québécois m'ont confirmé, à micro fermé, qu'ils ne sont jamais en mesure d'utiliser le français dans les réunions ou lorsqu'ils préparent des documents.
Jean-François Lisée
Il invite Justin Trudeau à légiférer afin que les salariés québécois - tant ceux des entreprises sous autorité fédérale que ceux des sociétés de la Couronne au Québec - puissent bénéficier de la protection de la Loi 101.
Des partisans de Véronique Hivon se rangent du côté de Lisée
Par ailleurs, le député de Rosemont bénéficie désormais de l'appui de cinq femmes qui s'étaient auparavant ralliées à Véronique Hivon.
En effet, avec l'annonce que cette dernière renonçait à briguer la direction du PQ, les deux ex-ministres Linda Goupil et Lucie Papineau de même que les ex-députées Claude De Bellefeuille, Suzanne Proulx, et Cécile Vermette ont annoncé mardi qu'elles se rangeaient aux côtés de Jean-François Lisée.
L'ex-député du Parti québécois dans la circonscription d'Argenteuil, Roland Richer, qui appuyait également Véronique Hivon, de même que l'organisateur régional de cette dernière en Estrie et ex-candidat péquiste, Étienne-Alexis Boucher, font maintenant partie de l'équipe Lisée.
De son côté, Alexandre Cloutier a reçu de nouveaux appuis, soit ceux de l'ex-député péquiste Scott McKay et des ex-députés bloquistes Madeleine Dalphond-Guiral et Pierre Paquette.
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