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À la rescousse de «Mirador» à Séries+ (PHOTOS)

À la rescousse de «Mirador» à Séries+ (PHOTOS)

Fait cocasse: aux tous premiers balbutiements du projet Mirador, les producteurs Encore Télévision et Sphère Média Plus avaient approché Séries+ pour leur proposer la fiction écrite par Daniel Thibault et Isabelle Pelletier. Question de circonstances, la série avait toutefois abouti à Radio-Canada, qui en avait diffusé les deux premières saisons, à l’hiver 2010 et à l’automne 2011. Une troisième année était dans les plans, mais le duo d’auteurs avait dû abandonner l’idée, pour des raisons personnelles, même si toutes les boucles de l’intrigue de Mirador n’étaient pas nécessairement bouclées.

«Mirador» à Séries+

Mais le balancier a opéré et c’est finalement Séries+ qui rassasiera définitivement les téléspectateurs en leur offrant l’ultime grande finale de Mirador, en rafale, à raison de deux heures à la fois, à compter de ce soir, lundi 29 août. Cette continuité en six épisodes est scénarisée par Jacques Savoie, qui s’est approprié à merveille l’univers trépidant et les répliques parfois cinglantes de Mirador (du genre: «C’est pas le temps de regarder des vidéos de chats!», ou «J’ai tu l’air d’un fucking Uber?»), et réalisée par Louis Choquette. Si la mémoire vous fait défaut, sachez qu’un bref montage récapitulant l’essentiel des deux premières saisons ouvre le premier épisode.

Ce troisième et dernier chapitre sera celui de l’heure de vérité pour la firme Mirador et ses spécialistes en relations publiques. Alors que Philippe Racine (Patrick Labbé) a toujours été l’enfant chéri de son père, Richard (Gilles Renaud), et Luc (David La Haye), le fils mal-aimé, la vapeur se trouvera cette fois un peu renversée et les rôles s’inverseront un brin, mais on demeurera dans la dynamique des frères rivaux, de «Caïn et Abel».

Philippe s’approchera de l’enfer, Luc montera vers la lumière. Le premier sentira un peu sa vie lui filer entre les doigts, le second connaîtra enfin son heure de gloire, et honnêtement. Les liens familiaux seront davantage écorchés et mis en valeur, pendant que le patriarche, Richard, se débattra avec la maladie à corps de Lewy, forme de démence qui lui procurera de drôles de sensations physiques et psychologiques. Malgré cela, on sentira rapidement poindre un début de complicité jusque-là inexploré entre Richard et Luc.

À l’intérieur des bureaux, il n’y aura plus une crise professionnelle à gérer à chaque épisode, comme c’était le cas auparavant, mais plutôt trois grands «cas» qui porteront tout le reste de la série, l’un impliquant un hôpital, un autre sur le financement des partis politiques et un autre sur l’évasion fiscale.

Or, le plus important mandat de Mirador, cette année, sera de voler à la rescousse… de Mirador. Mais les hommes de la famille ne laisseront pas le bateau voguer à la dérive, même s’il leur faut y laisser leur chemise. «On peut sortir un Racine de Mirador, mais on ne peut pas sortir Mirador d’un Racine», lancera l’un des protagonistes. Et on nous promet une fin heureuse… même si rien n’est rarement que blanc ou noir, dans le monde de Mirador.

Les fervents de la première heure remarqueront que le personnage de Marie-Ève Milot n’existe plus (sa disparition ne sera ni évoquée, ni expliquée) et que l’ex-amoureuse de Philippe, Véronique (Pascale Bussières) est également partie au large, pour de bon.

Toutes les scènes de bureau de la troisième saison ont été filmées dans l’édifice du 1000 de la Gauchetière, à Montréal. Des images ont aussi été captées à Saint-Lambert et Mont-Saint-Hilaire.

Mirador 3, les 29, 30 et 31 août, à 20h et 21h, à Séries+. En rediffusion mardi 30 août à 14h et 15h, mercredi 31 août à 14h et 15h, jeudi 1er septembre à 14h et 15h, samedi 3 septembre à 20h, 21h et 22h et dimanche 4 septembre à 20h, 21h et 22h. D’autres rediffusions sont également prévues à l’horaire. Surveillez le site web officiel de Séries+ pour ne rien manquer.

Voici ce que les comédiens avaient à nous dire concernant l’évolution de leurs personnages:

GILLES RENAUD – RICHARD RACINE

«Richard se «fait aller» pas mal, cette année, et dans tous les sens! Dans la deuxième saison, il avait perdu le contrôle, alors qu’il était auparavant un homme froid, mesuré. Puis, il a eu son accident d’auto et a perdu toutes inhibitions, il disait tout ce qu’il pensait, il sacrait, etc. Et il est encore comme ça. Il n’est pas guéri complètement. Il vit même des crises comme il n’en a jamais connues. Alors, dès la première scène du premier épisode, on le voit dans une sorte de crise. Dès que les gens s’opposent à lui, «les fils se touchent»! Il subit donc les conséquences de ça pendant les six épisodes. C’est une sorte de descente aux enfers. Ça ne s’améliorera pas, et les enfants sont pognés avec ça. Au début, il ne parle presque plus à ses garçons, et Richard n’a plus vraiment de contact avec Mirador. Il est encore président du conseil d’administration, mais c’est Philippe qui mène le bal et il n’est plus consulté, et il ne voit plus Luc non plus. Il a une sorte de gardienne, d’infirmière, Patricia (Madeleine Péloquin), qui s’occupe de lui. Il ne travaille plus, il reste à la maison, il regarde la télévision et il envoie promener tout le monde. Et, à un certain moment, pour toutes sortes de raisons, les liens vont se refaire. Comme Mirador est attaqué, ils seront obligés de s’unir. Ça va finir sur un happy end, qui n’est pas vraiment un happy end.»

PATRICK LABBÉ – PHILIPPE RACINE

«En début de saison, tout va bien pour Philippe. Il dirige Mirador de façon assez admirable, la compagnie fait de l’argent comme jamais, elle est la boîte de relations publiques numéro un. Mais plusieurs affaires vont se passer et les choses vont débouler, et on comprendra que Philippe est peut-être moins heureux qu’on peut le penser. Il sera en remise en question par rapport à l’âge où il est rendu, il se demandera ce qu’il veut faire pour le restant de ses jours. Il va remettre les pendules à l’heure et tenter de trouver un équilibre dans sa vie. Sa rencontre avec Lydia Derecho (Geneviève Rochette), une fille qui, comme lui, est toujours à la recherche de la vérité, lui fait réaliser que, s’il a le désir de se marier et de fonder une famille, il devra prendre une décision. On peut le voir comme une descente aux enfers, mais aussi comme une porte de salut. Professionnellement, il va être bousculé, mais il faut se souvenir que c’est Philippe qui a vraiment amené Mirador au sommet. Ce sera un retour à l’équilibre pour lui, un retour d’ascenseur. Il va perdre la face, ça va être tough, mais ce n’est pas la fin du monde. C’est juste une job!»

DAVID LA HAYE - LUC RACINE

«Luc a toujours été quelqu’un de léger, frondeur, baveux, mais il cache quand même une grande profondeur. Il a toujours été renié par son père, toujours été en rivalité avec son frère pour l’amour du père, il a toujours été perçu comme un incompétent, et ça, ça l’a toujours excessivement blessé, d’où sa grande agressivité et son côté méchant. On sait qu’il a perdu sa mère à l’adolescence, qu’il a été un bum, qu’il a fait de la drogue, etc. Ce qu’on va voir dans cette troisième année, puisque c’est davantage son père et son frère qui sont en problèmes personnels et professionnels, c’est que Luc va sentir l’appel profond et intérieur de les aider. Ça lui permettra de montrer un côté pur qu’on n’avait jamais vu. Dans les premiers épisodes, il reste le même gars, mais quand le sol s’écroule sous les pieds de Richard et de Philippe, on va sentir que Luc devient plus ouvert, plus filial, plus généreux, plus profond, plus amoureux de sa famille. Moi, j’avais toujours été un peu frustré de ne pas pouvoir aller plus en profondeur avec ce personnage, puisque son rôle était un peu de faire rire et d’être tantôt léger, tantôt méchant, d’être cabotin. Mais là, j’explore toute cette dimension où on peut sentir le cœur de l’homme. En tant qu’acteur, c’est super le fun, car j’ai de belles scènes avec Gilles Renaud et Patrick Labbé. Je pense que ce sera plus touchant cette année.»

CATHERINE TRUDEAU – CHANTAL BOUTIN

«Chantal est encore à boutte! (rires) Elle est toujours à boutte. Cela dit, elle n’a pas vraiment d’aide, parce qu’il y a une nouvelle employée, Salomé, qui est jouée par Bianca Gervais, et Chantal va marquer son territoire. Elle se sent menacée et elle va se défendre. En même temps, ce n’est pas une fille qui se désengage de son boulot dans Mirador 3. Elle est encore là, elle en veut plus, elle veut plus de responsabilités. Elle a du leadership, elle connaît son expérience, elle est gourmande de défis. Daniel, son chum, est toujours là, et ils font une bonne équipe ensemble. Et ça lui donne de la force pour demander plus de responsabilités.»

NORMAND DANEAU – DANIEL MALENFANT

«Daniel aura beaucoup de questionnements quant à sa vie personnelle et amoureuse. La boîte va traverser quelques tourments, et ça va amener Daniel à se remettre en question par rapport à son travail. Il se passera un événement d’ordre familial, qui va un peu bouleverser la vie de Chantal et Daniel, qui sont toujours en couple.»

STEVE LAPLANTE – ALEXANDRE DALPHOND

«Alexandre va vivre une petite crise de confiance. Son patron, Philippe, et lui-même vont être sous pression. En début de saison, il prendra des décisions stratégiques qui vont mal tourner et se retourner contre lui. Alexandre devra donc se débattre pour sauver la face et prouver à son boss qu’il est un bon employé!»

BIANCA GERVAIS – SALOMÉ LEMESTRE

«Salomé est la nouvelle avocate de Mirador. Cette année, les fondations de l’entreprise sont moins solides, et Salomé a de la «broue dans le toupet»! C’est elle qui essaie, du côté légal, de tenir les affaires pour ne pas qu’elles s’écroulent. C’est une personne déterminée, très carriériste, qui n’a pas peur d’être dans la séduction. Et elle trouve Philippe de son goût! (rires) C’est une fille qui travaille sans cesse, qui pourrait jouer du coude s’il le fallait, qui dit les vraies affaires ; elle n’est pas très aimée au bureau! Elle sera une clé dans le dénouement du punch de Mirador

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