•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La hausse des demandes généalogiques de Métis irrite certains Autochtones

Des Métis défilent en tenant leur drapeau devant l'édifice abritant la Cour suprême du Canada, à Ottawa.

Des Métis défilent en tenant leur drapeau devant l'édifice abritant la Cour suprême du Canada, à Ottawa.

Photo : La Presse canadienne / PC/Sean Kilpatrick

Radio-Canada

Les demandes pour obtenir une carte d'identité autochtone ont explosé depuis un jugement rendu par la Cour suprême en avril dernier. La décision, qui reconnaît qu'Ottawa a des obligations envers les Métis et les Autochtones non inscrits au sens de la loi, ne fait toutefois pas le bonheur de tous.

« Qu'ils ne viennent pas jouer dans mon carré de sable ». Le grand chef de Kanesatake, Serge Simon, est très clair. Les « nouveaux Autochtones » ne sont pas les bienvenus sur ses terres.

Il fait référence à ces milliers de personnes qui, depuis le jugement, se réclament de descendance autochtone.

Serge Simon, grand chef de Kanesatake

Serge Simon, grand chef de Kanesatake

Photo : ICI Radio-Canada

Depuis avril, la Confédération des peuples autochtones du Canada a reçu 5000 demandes de cartes d'identité autochtones. L'organisme affirme compter 50 000 membres, mais il n'est ni reconnu par Ottawa, ni par les associations autochtones au pays.

Je crois que c'est un groupe illégal, ils essayent d'assermenter des droits qu'ils n'ont pas.

Une citation de Le grand chef de Kanesatake, Serge Simon

De longues démarches

C'est le jugement Daniels de la Cour suprême, rendu le 14 avril dernier, qui est à l'origine de ce mouvement de reconnaissance. Ce jugement reconnaît que les Métis et les Indiens non inscrits sont des « Indiens » au sens de la loi et donc sous la responsabilité du gouvernement fédéral.

Des membres de ces deux groupes se battaient depuis 1999 devant les tribunaux pour obtenir les mêmes droits que les autres peuples autochtones. Ils avaient obtenu un premier jugement en leur faveur de la Cour fédérale avant d'être déboutés en partie devant la Cour d'appel fédérale.

Pour Lise Brisebois, cette décision historique de la Cour suprême, qui concerne près de 600 000 personnes à travers le pays, constitue une victoire. Originaire de Beauharnois, Mme Brisebois se fait appeler « Chef Lise Canard Blanc ». Elle dirige la nouvelle communauté autochtone autoproclamée de Mikinak, en Montérégie, qui compte environ 400 membres.

« Moi, j'ai pas d'affaire à m'acheter un permis de chasse ni de pêche - je suis une Indienne. Sur ma carte, j'ai ma généalogie et ça prouve que je suis de descendance autochtone ».

Le problème, c'est que ni Ottawa, ni les autres nations autochtones ne reconnaissent ces cartes.

Les leaders autochtones somment d'ailleurs le gouvernement fédéral de faire le point sur la situation le plus rapidement possible.

D'après un reportage de Francis Labbé

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Abitibi

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Abitibi.