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Les clients de Manuvie se font refuser leurs dons à des partis politiques

Les clients de ces institutions bancaires se font refuser leurs dons à des partis politiques

QUÉBEC – Des clients de la Financière Manuvie ont eu la mauvaise surprise de voir leurs dons à des partis politiques refusés par le Directeur général des élections. Ceux-ci s’exposent même à des amendes allant de 500$ à 10 000$.

À ce jour, 38 dons faits à partir d’un compte bancaire Manuvie ont été refusés par le DGEQ en 2016, contre seulement 8 l’an dernier, selon des informations obtenues grâce à une demande d’accès à l’information.

Le DGEQ a également annulé quatre contributions faites à partir d’un compte President’s Choice depuis le début de l’année, contre une seule en 2015.

C’est que la loi électorale interdit de faire un don via une institution financière qui ne possède pas de succursale au Québec.

Une résidente de Frelighsburg, Anne Lise Gasser, a d’ailleurs eu la surprise de voir son don refusé l’automne dernier.

Chaque année depuis 10 ans, elle fait un chèque tiré de son compte Manuvie au député et ministre libéral Pierre Paradis, dans la circonscription de Brome-Missisquoi.

Pour la première fois l'an dernier, la dame âgée de 73 ans a reçu une lettre du DGEQ l’avisant que son don était refusé. Puisqu’elle ne possède pas de compte chèque dans une autre institution bancaire, Anne Lise Gasser a tout simplement annulé sa contribution. «Je me suis désisté, dit-elle. Je n’ai pas repayé avec un autre compte.»

Au DGEQ, on explique que la règle est en place depuis la création de la loi électorale en 1977. Toutefois, l’arrivée de nouvelles institutions bancaires au Québec pourrait expliquer cette hausse des dons annulés. «On a beaucoup plus de banques virtuelles [qu’auparavant], dit la porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny. Ça peut expliquer le nombre de refus.»

La porte-parole souligne toutefois que le nombre de dons refusés pour cette raison demeure minime, par rapport aux milliers de contributions reçues chaque année.

«Mais on va surveiller la situation au fil des ans», note Alexandra Reny.

Entre-temps, les électeurs peuvent toujours se rabattre sur leurs cartes de crédit pour donner au parti de leur choix. En effet, ceux-ci sont acceptés, même si les entreprises n’ont pas de succursales au Québec…

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