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L'empreinte écologique humaine en déclin dans le monde, selon une étude de UNBC

L'empreinte écologique humaine en déclin dans le monde
UNBC

L'empreinte écologique humaine sur la planète est en déclin, selon une étude de l'Université du nord de la Colombie-Britannique (UNBC). Mais dans le même temps, les habitats se détériorent dans les zones à forte biodiversité.

Un texte de Christophe Le Gentil

L'étude, réalisée conjointement par des chercheurs canadiens et l'organisme Wildlife Conservation Society, s'est penchée sur la façon dont l'agriculture et les infrastructures, des villes aux routes et à l'éclairage nocturne, ont modifié les environnements naturels sur la surface du globe, et indirectement les animaux et les plantes qui y vivent.

L'impact humain qui n'a pas d'effet direct sur l'utilisation des terres, tel que la pollution et le changement climatique ne sont pas inclus dans l'étude. Les résultats, publiés dans la revue Nature Communications, sont basés sur des données recueillies en 2009 et comparées à des résultats datant de 1992.

Selon le chercheur de UNBC et auteur principal de l'étude, Oscar Venter, les chercheurs ont été surpris de découvrir que l'empreinte écologique humaine n'a pas suivi étroitement la croissance économique. Même si l'économie mondiale a connu une croissance de 153 % pendant la période de référence, l'empreinte écologique humaine, elle, n'a augmenté que de 9 %, tandis que la population mondiale a progressé de 23 %.

Selon lui, cet écart indique qu'un bon nombre de pays ont su se concilier avec la croissance économique tout en réduisant leur empreinte écologique. « C'est un exemple à suivre et cela prouve que l'on peut associer croissance économique et préservation de l'environnement », dit-il.

Il ajoute que les pays qui ont su réduire leur impact sur l'environnement sont principalement les pays riches d'Europe de l'Ouest ayant un fort contrôle de la corruption et que les États-Unis et le Canada ont des résultats corrects.

D'après les analyses des données, l'augmentation de l'urbanisation semble être le facteur principal qui tend à réduire l'empreinte écologique par personne. « Les besoins de logements et de transports sont concentrés sur des zones plus petites, et cela permet aux grandes étendues inoccupées d'être épargnées par notre impact », explique-t-il.

Il nuance cependant les conclusions en ajoutant que les chercheurs ne sont pas certains si ces pays riches n'exportent pas tout simplement leur impact vers des pays moins favorisés qui produisent leur agriculture et fabriquent leurs biens de consommation.

Les inquiétudes demeurent

M. Venter affirme que, dans son ensemble, l'environnement s'est détérioré de façon importante sur les 20 dernières années, et particulièrement dans les zones sensibles possédant une grande biodiversité.

La carte des données de l'étude indique que l'empreinte écologique humaine s'est accrue plus rapidement dans les zones de grande biodiversité comme le Brésil et l'Indonésie, des pays en voie de développement qui voient une augmentation rapide de leur population et de leur croissance économique. « C'est un peu dommage parce que ces pays ont besoin de développer, mais au même moment, ils abritent les milieux naturels les plus importants de la planète », précise-t-il.

Le Canada : faible empreinte écologique

D'après l'étude, 75 % de la surface de la planète fait face à des impacts humains, et les 25 % restants sont principalement des endroits désertiques ou montagneux. « Les résultats de l'étude vont permettre de comprendre les mécanismes de fonctionnement des espèces animales et végétales, les risques qui les menacent et où les efforts de préservation doivent être intensifiés », dit-il.

Il conclut en affirmant que là où l'empreinte écologique humaine est importante, il n'y a pas beaucoup d'espèces ou alors des espèces qui ne sont pas capables de se déplacer ailleurs.

D'après les données fournies par l'étude, le Canada a la deuxième plus faible empreinte écologique humaine au monde, derrière le Groenland, grâce à sa grande superficie et sa faible population relative. L'étude précise aussi que le Canada possède toujours une grande aire de nature sauvage, à la différence du reste du monde.

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