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Burkini : Justin Trudeau en appelle au respect des droits individuels

Burkini : Trudeau en appelle au respect des droits individuels

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau a critiqué à mots couverts la France qui a décidé de bannir le port du burkini, un maillot de bain modeste porté par certaines femmes musulmanes.

« Pour moi, il y a des pays dans le monde où la tolérance serait essentielle, a indiqué Trudeau, lors d'une conférence de presse à Sudbury. Je pense qu’au Canada, on devrait être rendus au-delà d’une tolérance. »

« Tolérer quelqu’un, c’est d’accepter qu’ils aient le droit d’exister, mais à condition qu’ils ne viennent pas nous déranger trop, trop. Au Canada, est-ce qu’on peut parler d’acceptation, d’ouverture, d’amitié, de compréhension? C’est vers là que nous allons. »

Plusieurs municipalités en France ont interdit le port de cette tenue islamique et d’autres villes et villages ont l’intention de suivre le pas.

Le débat s’est rendu jusqu’au Québec dans les derniers jours. La porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de laïcité, Nathalie Roy, s’est prononcée en faveur de l’interdiction du burkini, tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’une question « très hypothétique ».

Mais le gouvernement Couillard n’entend pas interdire le vêtement de plage qui fait polémique. La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, juge que l’État n’a pas à s’ingérer dans le code vestimentaire des femmes, à la plage ou ailleurs.

« C'est un débat qui est de l'autre côté de l'océan. On va le laisser de l'autre côté de l'océan », a-t-elle dit la semaine dernière.

Le premier ministre Trudeau est du même avis. Sans prononcer le mot « burkini » dans sa réponse, il a fait fi des « petites controverses ici et là » et a réitéré que tous peuvent s’habiller comme bon leur semble.

« Pour moi, le respect des droits et des choix des individus se doivent d’avoir la première place dans notre discours et dans nos débats », a-t-il conclu.

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