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L'ADN celtique de Québec à l'honneur

L'ADN celtique de Québec à l'honneur
Julie Moffet

Présents à Québec depuis les débuts de la colonie, les immigrants écossais et irlandais « se sont rapidement fondus dans ses communautés », tout en y faisant leur marque, souligne Guy Morisset, président du Festival celtique de Québec (FCQ).

«On a souvent l’impression qu’on est latins, mais notre code génétique est beaucoup plus celte, croit le fondateur du jeune festival. Quand on gratte un peu, on retrouve cette culture dans notre musique traditionnelle, dans nos contes, dans nos façons de raconter les choses.»

Au-delà de leur influence sur les traditions québécoises, les immigrants écossais, irlandais et bretons ont «beaucoup contribué au développement de la ville de Québec et de la province», renchérit Guy Morisset.

Les Écossais par exemple, ont brassé des affaires dans la Capitale et ont contribué à la construction du chemin de fer. Quant aux Irlandais, «c’étaient beaucoup des cols bleus, des artisans qui travaillaient de leurs mains».

Cet héritage, qui fait partie de la «celtitude» de Québec, est au cœur du FCQ dont la 11e édition sera lancée ce jeudi. L’évènement, qui aura ses pénates pour la première fois au Carré d’Youville, comprend autant des dégustations de whiskeys, une course en kilt et des Highlands Games.

Une longue histoire

Si, selon le fondateur du FCQ, on a tendance à passer sous silence cette présence celte à Québec, elle remonte au Régime français. Arrivé avec Champlain, le colon Abraham Martin qui s’installe sur les Plaines était dit l’Écossais, relève le producteur.

Lors de la Guerre de Conquête, un régiment écossais se range du côté des Britanniques. Après la défaite française, 160 des soldats du 78e Fraser Highlanders, des catholiques ne parlant ni français ni anglais, s’établissent dans la province et se «tournent alors vers les femmes d’ici».

Puis vient une vague d’immigrants irlandais fuyant la famine. Ils sont des milliers à être placés en quarantaine sur la Grosse-Île au milieu du XIXe siècle avant de s’installer dans la Capitale. Québec est alors «l’un des seuls ports au monde à rester ouvert à ces boat people, car les autres leur chargeaient des droits d’entrée qu’ils n’avaient pas les moyens de payer», explique le passionné d’histoire.

Retour aux racines

Plus grand festival francophone du genre en Amérique du Nord, le FCQ jouit d’un intérêt croissant de la part des festivaliers. Depuis la première édition, qui n’a rassemblé que quelques centaines de curieux, l’achalandage a constamment augmenté de 30 à 40 % chaque été, estime son président. Idem pour le budget qui est passé de 1 200 $ en 2005 à près de 200 000 $ pour la cuvée 2016.

«Je ne sais pas si c’est un phénomène de génération, mais il y a comme un retour vers notre histoire, nos racines », se questionne Guy Morisset. Le fait celtique profite de cette curiosité et est mis à profit lors d’autres évènements, comme le Festival d’été de Québec et les Fêtes de la Nouvelle-France, ajoute-t-il.

La « celtitude » a aussi la cote aux États-Unis où de semblables festivals attirent de plus en plus de curieux. C’est surtout le cas en Nouvelle-Angleterre où bon nombre d’immigrants écossais et irlandais se sont établis au fil du temps.

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