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Des juifs hassidiques défendent l'éducation dispensée à leurs enfants

Des juifs hassidiques défendent l'éducation dispensée à leurs enfants
Courtoisie

Des représentants de deux communautés juives hassidiques de Montréal ont voulu se montrer rassurants, à l'approche de la rentrée scolaire, après que le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) eut décidé de fermer les dossiers d'enfants fréquentant une école juive de Montréal.

En juin dernier, des intervenants s'étaient rendus à deux reprises à l'école de la communauté Viznitz, située à l'angle des avenues Beaumont et du Parc, à la suite d'un signalement notant que les matières prescrites par le ministère de l'Éducation n'y étaient pas enseignées convenablement. Mais ce dossier est maintenant clos.

Il n'y a pas assez de preuves appuyant la présomption voulant que la sécurité ou le développement de vos enfants soient considérés comme en danger.

Assunta Gallo, de la DPJ, dans sa décision datée du 6 juillet

Le fait que les parents ont choisi de prodiguer eux-mêmes à la maison l'enseignement des matières obligatoires règle le problème, selon le directeur Assunta Gallo.

Abraham Ekstein, porte-parole de la communauté juive hassidique Satmar, et Yitty Shaschan, mère de famille membre de la communauté Viznitz, ont assuré mardi devant les médias que leurs enfants recevraient à la maison la même éducation que tous les autres Québécois, dans le respect du programme pédagogique du ministère, tout en recevant à l'école leur enseignement religieux traditionnel.

M. Ekstein a souligné que les enfants des deux communautés allaient passer « les mêmes examens que tous les enfants du Québec », sous la supervision de la Commission scolaire English-Montréal.

« Nous devrions tous être très heureux, c'est une situation gagnant-gagnant pour tous, a-t-il soutenu. Les enfants vont obtenir l'éducation auxquel (sic) ils ont droit et vont le faire en réconciliation avec les droits et les traditions millénaires, et en réconciliation avec les droits de la société où nous habitons. »

Des formations complémentaires

On a tort de s'inquiéter pour le bien-être des enfants des communautés hassidiques, a estimé Yitty Shaschan, ajoutant que « tous les parents de cette communauté font une grande priorité de l'éducation aux enfants ».

Invitée à préciser à quoi ressemble l'éducation donnée à la maison dans ces communautés, elle a souligné que celle-ci vient compléter ce qui est enseigné à l'école religieuse.

« L'éducation religieuse, ce n'est pas juste des heures et des heures de chant aveugle, a dit Mme Shaschan. C'est une éducation globale qui donne des compétences qui facilitent l'éducation à la maison. Les enfants apprennent à analyser et à penser de façon critique, et [acquièrent des connaissances] en mathématiques et en science. Tout ça est dans l'éducation religieuse. Quand ils reviennent à la maison, ce n'est pas comme s'ils n'avaient rien fait toute la journée. »

Comme pour tous les enfants au Québec, il y a l'étude des mathématiques, des sciences, de l'histoire, de la géographie. Ça se fait en français. L'étude de l'anglais, c'est la deuxième langue.

Yitty Shaschan, mère juive hassidique

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