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Voici la démarche référendaire de Martine Ouellet en 9 points (VIDÉO)

Voici la démarche référendaire de Martine Ouellet en 9 points (VIDÉO)

QUÉBEC – La candidate à la chefferie du Parti québécois, Martine Ouellet, a présenté lundi son plan pour mener le Québec à l’indépendance. La députée de Vachon a même dévoilé la question référendaire et la Constitution de transition qui régirait le Québec advenant un Oui au prochain référendum. Voici son plan résumé en 9 points.

La question référendaire
«Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant suivant la Constitution initiale proposée par l’Assemblée nationale? OUI ou NON?» : telle serait la question posée lors d’un référendum entre 2018 et 2022. La formule est directe et évacue l’idée de négociation avec le Canada présente dans les questions référendaires de 1980 et 1995.
La Constitution initiale
Toutefois, la question référendaire fait référence à la Constitution initiale, également dévoilée lundi par Martine Ouellet. Le document en 45 points établit les contours d’un Québec souverain jusqu’à la rédaction d’une Constitution permanente, ce qui nécessitera de trois à cinq ans. La candidate ne craint-elle pas de donner des munitions à ses adversaires en détaillant aussi concrètement les conséquences d’un Oui? «Pas du tout, c’est exactement le contraire. Je crois que c’est important que les gens soient informés, que les gens sachent où ils s’en vont», explique Martine Ouellet.
Un État laïque et français
Par exemple, la Constitution initiale souligne que l’État québécois est «une république laïque» et que le français sera sa «langue officielle». Le document reconnaît aussi que les peuples autochtones «se gouvernent de manière autonome». En matière de laïcité, Martine Ouellet estime que l’État québécois devrait interdire le port de signes religieux par les personnes en position d’autorité ou œuvrant en éducation, tels les policiers, les enseignants et les juges. «Je pense que ce consensus-là est établi», dit Martine Ouellet.
50% + 1
Si le Canada refusait de reconnaître un vote de 50% + 1 en faveur de l’indépendance, le Québec déclarerait sa souveraineté de façon unilatérale. «Ce n’est pas au gouvernement canadien à reconnaître ou non l’indépendance du Québec, estime la candidate. C’est reconnu à l’international, c’est le droit à l’autodétermination des peuples. Et ça va être à l’ensemble de la communauté internationale de reconnaître, avec 50% +1, l’indépendance du Québec.»
Les Québécois pourront garder leur passeport canadien
PC
Lors de la campagne référendaire de 1995, Jean Charest a maintes fois affirmé que les Québécois perdraient leur passeport canadien advenant l’indépendance du Québec. Pour Martine Ouellet, la question est tranchée : les citoyens d’un Québec souverain pourront posséder à la fois un passeport québécois et un passeport canadien. Enfin... «Si le Canada le veut bien», précise-t-elle.
Et leur monnaie…
Un Québec indépendant conserverait aussi la monnaie canadienne, du moins pour la période de transition. Au moment de rédiger la constitution permanente du Québec, ce sera à l’Assemblée constituante de décider quelle monnaie le Québec utilisera. Mais Martine Ouellet préférerait garder la monnaie canadienne, afin de faire partie d’un plus grand marché. «Je pense que la monnaie canadienne est un bon outil», dit-elle.
Mais pas leur armée..
Par-contre, un Québec souverain aura ses propres forces armées, assure Martine Ouellet.
Pas de turbulences économiques
En 2005, Pauline Marois affirmait que l’accession à l’indépendance entraînerait cinq années de turbulences économiques pour le Québec. Pour sa part, Martine Ouellet croit plutôt que le passage peut plutôt se faire sans heurts. «Je pense que le Québec a tous les moyens de devenir indépendant, dit-elle. On gère déjà l’État plus largement que d’autres provinces, avec Revenu Québec et les délégations du Québec à l’étranger. Je pense au contraire que l’indépendance va nous enrichir économiquement.» La candidate a toutefois été incapable de citer la moindre étude pour appuyer son propos.
L’ambiguïté : une «stratégie de perdants»
En mettant cartes sur table, Martine Ouellet espère éviter une répétition du scénario des élections de 2014, où le gouvernement de Pauline Marois a été défait après 18 mois au pouvoir. La candidate aimerait d’ailleurs que ses adversaires à la chefferie du PQ «assument leur indépendance». «Sans l’indépendance du Québec assumée, au centre de la campagne électorale de 2018, on va revivre 2014, prédit Martine Ouellet. La stratégie qu’ils proposent, de tasser l’indépendance —soit par l’ambiguïté ou soit la tasser directement à un hypothétique deuxième mandat —, c’est une stratégie de perdants.»
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