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Violence faite aux femmes: les hommes doivent faire partie de la solution, dit Anju Dhillon

Les hommes aussi doivent lutter contre la violence faite aux femmes

OTTAWA ― Tant les hommes que les femmes doivent travailler pour mettre fin à la violence faite aux femmes et ce, dès leur entrée à l’école, dit la secrétaire parlementaire de la Condition féminine Anju Dhillon.

La ministre de la Condition féminine Patty Hajdu mène des consultations cet été pour ensuite établir une «stratégie fédérale contre la violence fondée sur le sexe» ― qui inclut aussi les femmes et les filles autochtones, nouvelles arrivées au Canada, handicapées et la communauté LGBTQ2.

Anju Dhillon (à droite) lors des consultations à Ottawa. (Photo : Facebook)

Le gouvernement féministe de Justin Trudeau ne sait pas encore quelle forme prendra cette stratégie. Mais la phrase-clé qui résonne auprès de la secrétaire parlementaire Anju Dhillon est «mieux vaut prévenir que guérir».

«C’est tellement important, selon nous, d’inclure les hommes et les garçons pour trouver des solutions. Ce ne sont pas juste les femmes qui peuvent prévenir la violence. Les hommes ont la responsabilité de ne pas être violents envers les femmes», explique-t-elle en entrevue.

Les enfants dès l’âge de quatre ou cinq ans devraient être en mesure de reconnaître les comportements inappropriés à leur égard ou à l’égard des autres, dit-elle. Les jeunes garçons sauraient alors qu’il ne faut pas frapper les filles et les filles sauraient qu’il n’est pas correct de se faire toucher d’une façon qu’elles n’aiment pas.

«Si on n’enseigne pas cela dès un jeune âge, un nouveau cycle va commencer. Il faut que cela commence dès la rentrée à l’école. [La violence sexuelle], c’est un cycle vicieux», précise la députée libérale de Dorval-Lachine-LaSalle.

«Si une partie de la population travaille pour améliorer les choses et l’autre ne fait rien, on sera toujours seules. En plus de ça, notre premier ministre se dit féministe. Il n’est pas gêné de le dire: il est féministe!»

Les provinces peuvent dormir tranquilles

Anju Dhillon soutient que son gouvernement n’imposera pas de solution aux provinces. Au contraire, Ottawa veut s’inspirer des intervenants de première ligne et des militants pour travailler de concert avec elles.

«On ne leur imposera pas de solutions, dit-elle. C’est pour cela qu’on tient des consultations avec des organismes provinciaux et territoriaux. On écoute directement des gens qui travaillent à la ligne de front pour travailler avec les provinces.»

En plus des consultations, son ministère a mis sur pied un Conseil consultatif composé de 18 membres ― avec une majorité de femmes ― qui mettront en commun les points de vue et les résultats de leurs recherches.

Il n’a pas été possible de connaître le coût total de l’opération. L’argent attribué aux consultations qui s’échelonnent jusqu’à la mi-septembre est inclus dans le budget 2016 de Condition féminine Canada, a indiqué l’attaché de presse Matthew Pascuzzo.

Anju Dhillon reconnaît que les consultations à ce sujet ne faisaient pas partie du «plan initial» du gouvernement. Mais dès que la ministre Hajdu s’est mise au travail, elle s’est rendue compte qu’elle avait du pain sur la planche.

À moyen terme, sa secrétaire parlementaire espère que tous les départements fédéraux tiendront compte des formes de violence fondées sur le sexe.

Les ministères peuvent déjà utiliser l’Analyse comparative entre les sexes pour voir l’effet des politiques publiques et des programmes du gouvernement sur les femmes.

«C’est tellement important pour nous de travailler au niveau fédéral. Puis on va suivre le travail que [les provinces et territoires] font déjà pour en amener un peu plus.»

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