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Véronique Bannon de retour au petit écran dans un projet touchant (ENTREVUE)

Véronique Bannon de retour au petit écran (ENTREVUE)

Véronique Bannon a en ému plus d'un lorsqu'elle s'est ouverte sur sa tentative de suicide en entrevue avec Le Huffington Post Québec plus tôt cette année. Celle qui s'était éloignée du petit écran dernièrement - notamment pour soigner sa dépression, son trouble panique et son anorexie - peut maintenant le crier sur tous les toits: elle sera de retour à la télévision très bientôt, dans un documentaire de Guy Latraverse sur les ondes de Canal Vie en février 2017. Entrevue avec la comédienne, femme d'affaires, porte-parole de l'organisme Revivre - et bientôt animatrice - qui entre dans une toute nouvelle phase de sa vie.

C'est Guy Latraverse - lui-même atteint de bipolarité et le président de l'organisme Revivre - qui a eu l'idée de revenir 17 ans plus tard sur le documentaire La Dépression chez les jeunes: «En 1999, Guy Latraverse a travaillé sur un documentaire qui abordait la maladie mentale. À l'époque, c'était encore très tabou. Le film montrait notamment quatre jeunes malades, entre 15 et 20 ans, et le diagnostic était loin d'être clair. Tout le monde faisait des dépressions! En regardant ça, j'ai pleuré tout le long. J'ai réalisé qu'on a évolué, mais pas tant que ça. Les techniques d'intervention ont vraiment changé: maintenant, on peut faire la différence entre dépression, anxiété, bipolarité...»

Une évolution majeure en peu de temps, que Latraverse a eu envie d'explorer en retrouvant les quatre jeunes en vedette dans La Dépression chez les jeunes. «Guy m'a dit qu'il avait envie de revoir ces personnes-là. Voir comment ils avaient évolué, s'ils s'en étaient sortis. Aujourd'hui, ce sont des gens qui vont super bien.» Parce que ces personnes ont eu l'aide appropriée et la volonté de mener une vie sereine, surtout. «Quand on souffre de maladie mentale, on a un choix à faire. Est-ce qu'on décide de s'en sortir ou non? Si on reste dans la merde, ça peut finir en suicide. Ma meilleure amie a perdu son mari à cause d'un cancer très grave, et ça m'a fait réaliser que certains n'ont pas droit au pardon.»

En commençant le projet, qui a présentement comme titre provisoire Des milliers de levers de soleil, Guy Latraverse a tout de suite eu Véronique Bannon en tête pour l'animation. «Il m'a dit: "Je te veux comme animatrice. Avec ce que tu as vécu, la compassion, la bataille." Souvent, les gens me disent que j'ai fait un cheminement incroyable. Que je devrais me voir comme eux me voient. J'ai encore des rechutes, ça arrive. Mais maintenant, je sais que je vais m'en sortir.»

Le côté méconnu de la médaille

Quand on parle de maladie mentale, on parle beaucoup d'énorme souffrance, d'incompréhension de l'entourage, de la difficulté à demeurer fonctionnel... Le portrait est réel, mais bien sombre pour toute personne qui tente de s'informer sur le sujet. Avec ce nouveau documentaire, Guy Latraverse a plutôt en tête de se concentrer sur le positif. Quel positif? Celui qui subvient quand une personne arrive à s'en sortir en trouvant un équilibre dans sa médication notamment, mais surtout, dans sa vie en acceptant sa condition de santé. «C'est comme le diabète: il faut une médicamentation et personne ne juge ça!»

Pour les personnes qu'on retrouvera 17 ans plus tard, qui ne se sont jamais rencontrées, se sera l'occasion de partager ensemble leurs expériences devant la caméra. Un moment qui risque d'être très fort en émotions. «Ces gens vont réellement bien et c'est beau à voir. Ils ont des carrières, des familles. Je ne dis pas qu'ils n'ont jamais eu de rechute, mais ils arrivent à bien gérer leur vie aujourd'hui.»

Retour vers le petit écran

Celle qu'on a vue il y a quelques années dans Virginie et Watatatow, notamment, flirtait avec l'idée de revenir à ses premières amours depuis un certain temps. «Avant, je voyais le métier d'une façon malsaine. Je voulais être partout, me faire voir. Avant, la critique pouvait me détruire. Aujourd'hui, non. J'ai hâte de recommencer. Je parle avec mon agente de plein de possibilités, on monte un nouveau plan de carrière...»

Un plan qui implique le jeu, mais aussi l'animation. «Ça me tentait depuis un bon moment. Mon agente m'a demandé si j'étais prête. Oui, je me sens prête à revenir. Tout s'est placé dans ma vie: j'ai 40 ans, une maison, un amoureux, un enfant... Je suis retombée en amour avec ce métier-là parce que je le vois différemment. Ce n'est pas aussi beau que je pensais, mais je veux le faire le plus honnêtement possible.» Véronique Bannon risque donc d'annoncer d'autres bonnes nouvelles professionnelles sous peu! À suivre...

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