Même si un projet pilote est en négociation entre le gouvernement et Uber, les contrôleurs routiers ne ralentissent pas la répression envers les chauffeurs de la multinationale. Depuis le début de 2016, le nombre de véhicules saisis a plus que triplé à Québec comparativement à l'ensemble de l'année 2015.
De janvier à juillet dernier, Contrôle routier Québec (CRQ) a intercepté 235 véhicules Uber dans la région de la Capitale-Nationale, alors qu'il y a eu 64 saisies au cours des 12 mois de 2015, selon les données obtenues par Radio-Canada auprès de l'organisme gouvernemental.
Les contrôleurs routiers ont également signifié 186 infractions à Québec depuis le début de 2016, comparativement aux 166 émises dans toute l'année 2015.
Pour l'ensemble du Québec, à l'exception de Montréal, il y a eu 489 infractions et 429 saisies depuis le début de l'année, alors qu'il y avait eu 279 infractions et 169 saisies l'an dernier.
« On a adapté nos stratégies d'intervention. Les stratégies opérationnelles sont devenues peut-être plus efficaces avec le temps et ça fait en sorte qu'en 2016, on a vraiment des données qui sont plus significatives par rapport aux infractions aux conducteurs et aux saisies de véhicules », explique Éric Santerre, porte-parole de Contrôle routier Québec.
L'organisme affirme qu'il ne ralentit pas la cadence malgré la période de grâce de 90 jours octroyée à Uber pour présenter un projet pilote qui respectera les lois du Québec.
« Pour Contrôle router, au niveau des interventions, ça ne change rien. On a la même règlementation, la même loi qui demeure pour l'instant. Les interventions vont se poursuivre », assure M. Santerre.
La répression contre le transport illégal s'est aussi intensifiée dans la métropole, où le Bureau du taxi de Montréal gère les interventions.
L'organisme a remis 744 constats et réalisé 633 saisies de véhicules entre janvier et le 22 juillet. En 2015, un total de 585 saisies avait été réalisé.
La nouvelle loi sur l'industrie du taxi, adoptée en juin, doit entrer en vigueur en septembre. Le cabinet du ministre des Transports, Jacques Daoust, indique que les discussions se poursuivent avec Uber pour ébaucher le projet pilote.
Voir aussi:
Manifestation contre Uber (29 avril 2016)
