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Rennes: cap sur la Bretagne!

Rennes: cap sur la Bretagne!
Olivier Bourque

On arrive à Rennes, puis on se sent soudainement en terrain connu. On se rappelle les chansons du groupe Soldat Louis (Du rhum, des femmes et de la bière non de Dieu!). Sur Place Sainte-Anne, au centre-ville, les terrasses sont pleines en soirée et ça discute fort… le côté marin, authentique, libertaire sort de partout. Sans conteste, la Bretagne vous ouvre grand les bras, il suffit de se laisser bercer!

La capitale bretonne est d’ailleurs la meilleure porte d’entrée pour connaître la région. C’est une très jolie ville, 10e région urbaine de France, avec plusieurs rues complètement piétonnisées, très agréables à marcher. Tout autour, on retrouve les maisons à pan de bois dont plusieurs sont en restauration.

Le Marchés des lices, les crêpes et les galettes!

Pour entrer en contact avec nos cousins bretons, faites un tour le samedi matin au Marché des Lices (24, Place des Lices), l’un des plus importants de France. Tous les trésors de la région s’y retrouvent: des poissons frais, homards, huîtres et coquillages, les fraises (la fameuse gariguette) et autres légumes de la région. Les commerçants aiment la discussion et partage facilement avec les visiteurs.

Vous devez également déguster la fameuse galette ou la crêpe bretonne. La différence? La crêpe est souvent plus mince et faite avec de la farine de froment alors que la galette est produite avec de la farine de sarrasin (donc plus foncée). Mais ailleurs en Bretagne, notamment au Finistère, on ne fait pas de distinction et ce sont toutes des crêpes… allez savoir! Ce qui est sûr, c’est qu’il faut en manger plusieurs et essayer les combinaisons.

Un hit à coup sûr: arrêtez à la Crêperie Saint-Georges (11, rue du Chapitre). On vous offre le choix de dizaines de crêpes ou galettes différentes, la George Michael, la George Washington, la George Harrison, etc. Chacune a sa propre personnalité. Et terminez la chose avec une crêpe au caramel au beurre salée (ici, pas de beurre doux ou si peu…), c’est un véritable péché! Un bon Breton arrose le tout d’un cidre local. Il y en a plusieurs, faites en l’essai…

Les Bretons, fiers de leur culture!

La Bretagne a été indépendante jusqu’en 1532 où elle a été annexée à la France. Mais on ressent encore ce nationalisme latent, une envie de liberté et une fierté de l’identité bretonne (ce qui les rapproche des Québécois outre les liens historiques).

Sur les voitures, on voit souvent des autocollants (Je suis Breton pour de bon). À Saint-Malo (voir plus loin dans l’article), le drapeau de la ville flotte au-dessus de celui de la France, un privilège rare dans l’Hexagone.

Et Anne de Bretagne, dernière souveraine de Bretagne et reine de France est presque une icône. On la décline de toutes les façons, même lors d’un spectacle son et lumière où elle est devenue DJ Anne, avec lunettes fumées et casque audio, me rappelle Malik de l’organisation touristique Destination Rennes. On peut d’ailleurs découvrir en partie son histoire ainsi que celle de cet ancien royaume au Musée de Bretagne. Visite guidée possible. (Les Champs libres, 10 Cours des Alliés)

Autre incontournable : faites un arrêt au Parlement de Bretagne (16, rue Salomon de Brosse). Superbe bâtiment construit en 1554 après l’intégration à la France, il symbolise l’envie de demeurer indépendant des décisions du pouvoir central. Visite guidée au coût de 7,20 euros. Une histoire fascinante vous sera racontée à propos de cet établissement qui a brûlé en partie en 1994.

Deux joyaux: le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo!

Un autre avantage d’avoir son pied à terre à Rennes, c’est l’occasion de partir en excursion pour aller voir la Côte d’émeraude où existent deux joyaux : Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel. Entre les deux, arrêtez à Cancale pour déguster les huîtres sur le bord de l’eau.

Commençons par Saint-Malo, une ville étroitement liée au Québec (et à Québec!). D’ailleurs, les drapeaux fleurdelisés flottent bien haut dans le ciel tout près de la maison du Québec. On vous conseille vivement une visite avec un guide. Informez-vous à l’Office touristique, située tout près de la marina (Esplanade St-Vincent).

Il y a deux vedettes malouines ici, le corsaire Robert Surcouf, mais surtout Jacques Cartier. Dans la très jolie Cathédrale St-Vincent de St-Malo (12, rue St-Benoist), on a accès à sa sépulture (seul son crâne est dans son cercueil).

Tout autour de la vieille ville, les remparts se tiennent contre les marées qui peuvent atteindre 15 mètres (les plus importantes au monde avec celles de la Baie de Fundy dans l’Est canadien).

Au loin, sur l’Île de Grand Bé, la tombe de Châteaubriand, face à la mer, lui qui souhaitait poursuivre sa discussion avec la grande bleue jusqu’à la fin des temps… Non loin, une curiosité, la piscine de mer située sur la plage de Bon-Secours. Faites trempette!

À une cinquantaine de kilomètres de là, le Mont-St-Michel qui justifie à lui seul un voyage en Bretagne (même si techniquement, il est situé en Normandie). Tout a déjà été dit sur cet îlot rocheux. Rappelons seulement qu’il s’agit d’une commune qui abrite… 41 habitants!

Pratico-pratique : il y a un gros stationnement et une navette dessert très bien l’endroit. À l’arrivée, c’est l’émerveillement devant l’architecture et son environnement. Il est possible d’aller se promener sur la baie lors des marées basses. Mais attention, il faut être accompagné.

Pour ceux qui préfèrent l’histoire, on gravit le Mont jusqu’à son église abbatiale. Sachez que l’endroit a été nommé en l’honneur de l’archange St-Michel. Encore ici, un guide vous donnera moult informations sur les différentes salles de l’abbaye (Office touristique à l’entrée du Mont). Un pied dans l’histoire…

À voir aussi

Deux grands créatifs Bretons, les frères Ronan et Erwan Bouroullec sont partout dans la ville. Une expo à ne pas manquer, aux Champs libres jusqu’au 28 août où on s’attarde à leurs projets pour l’espace public. Pour connaître leur œuvre et leur design, un détour s’impose à la superbe Frac Bretagne (19, avenue André Mussat) où vous verrez de visu les fameux Clouds, une tablette nouveau genre reconnue partout dans le monde.

Pour les amoureux de légendes, il faut se rendre à la Forêt de Brocéliande. Au menu, Merlin, Vivianne ainsi que les chevaliers de la Table ronde. Très jolie vidéo d’introduction au Centre de l’imaginaire Arthurien (Centre de Comper-en-Brocéliande).

Où manger?

Au Mabilay (2, rue de la Mabilais). Une bâtisse très sixties située juste devant le canal de la Vilaine où mouillent plusieurs péniches. Le resto est sympa, la bouffe excellente.

À Saint-Malo, vous avez plusieurs choix dans la zone touristique. Un peu loin, sur la côte tout près de la plage, une excellente adresse (Ar Iniz, 8 rue Hébert) où l’on peut voir les habitants au loin faire du longe-côte (marcher dans l’eau).

Un charmant salon de thé au décor rennais Le Thé au fourneau (11, rue des Portes mordelaises). Très bonnes quiches à prix très raisonnables. Une autre suggestion : La Réserve (36-38, rue de la Visitation) avec jolie terrasse en soirée.

Où dormir?

Une excellente adresse qu’on vous recommande chaudement. Le Magic Hall (17, rue de la Quintaine) est un ancien cinéma. Plusieurs chambres à thématiques du 7e art. Dormez avec Jacques Tati et le Big Lebowski. Environ 75 euros la nuit.

Les frais de ce voyage ont été payés par Destination Rennes et Atout France.

Rennes: cap sur le Bretagne

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