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Osheaga 2016 jour 3: MØ, Grimes et Radiohead (PHOTOS)

Osheaga jour 3: MØ, Grimes et Radiohead (PHOTOS)

Troisième et dernier jour à Osheaga: sous le soleil de plomb, les coups de soleil ont peu à peu pris la place des jolis hauts en tricot. Si le ciel n'annonçait que du bon, la journée n'allait pas nécessairement se dérouler comme prévu à travers les MØ, Grimes, Radiohead et autres. Mais que serait un festival sans deux ou trois pépins et quelques revirements de situations? Pas un festival, sans doute.

Décidément, le mot s'était passé: Radiohead allait être de la partie cette année. Une foule monstre - beaucoup plus imposante que celle du vendredi ou du samedi - s'est dirigée vers le parc Jean-Drapeau dans la journée. Tous les artistes en ont donc eu pour leur effort: en voulez-vous du festivalier? Il y en avait, et beaucoup.

C'est sur la Scène de la Rivière Virgin Mobile que MØ, alias Karen Marie Ørsted, s'est précipitée pour réveiller les spectateurs. Véritable boule d'énergie, l'auteure-compositrice-interprète danoise n'a ménagé aucun effet de voix ou mouvement de danse pour attirer l'attention des spectateurs.

Sincèrement, sa musique faisait déjà amplement le travail entre la très populaire Lean On, l'entraînante Kamikaze - il fallait voir les gens chanter en chœur - et le succès Walk This Way. Tellement, que l'ambiance est vite devenue très festive: et ça dansait, et ça chantait et ça discutait. Excellent spectacle de début de journée, sans surprise.

Grimes

Grimes est arrivée comme une tonne de brique sur la Scène de la Montagne Molson Canadian. Enfin, c'est l'impression qu'elle a donné en entonnant avec aplomb REALiTi. Avec sa voix sublime - qui passe avec une facilité déconcertante de tons très aigus à un timbre plus grave aux accents métal (oui oui) -, Claire Boucher de son petit nom a poussé Flesh without Blood et Artangels avant de lancer un «I'm so sorry, I'm really sick. I think I'm gonna throw up. I wanna give a lot more then that.» en se tenant le ventre.

Petite surprise ici, puisque l'auteure-compositrice-interprète canadienne avait vraiment l'air en pleine forme derrière les trois très talentueuses danseuses - dont une est aussi choriste et musicienne - qui l'ont accompagnée sur scène. Ne se laissant pas démonter par ces tracas digestifs, Grimes a continué avec la même folle énergie, main sur le ventre et excuses constantes sur son état dans le micro en plus. Ça s'est poursuivi avec Be a Body, Genesis, Go, entre autres. Si l'artiste devait finir son tour de chant dans les eaux de 18h40, c'est plutôt 10 minutes plus tôt que la prestation s'est terminée. Fait bien rare pour tous les festivals organisés par evenko, qui gère tous les événements au quart de tour.

Radiohead

Ça s'est passé quelques heures avant que Radiohead ne monte sur la Scène de la Rivière Virgin Mobile: plusieurs cellulaires ont sonné et des mines se sont assombries. La nouvelle était officielle: Disclosure ne pourrait pas jouer à cause d'un problème de transport. «On est désolés, ça faisait plus de deux ans qu'on essayait de l'avoir!» a lancé la pauvre messagère au micro. En mode solution, le festival a finalement décidé de laisser la place à Gramatik Live et de devancer la prestation de Radiohead à 20h30 plutôt qu'à 20h50.

C'est avec encore plus d'enthousiasme que les spectateurs se sont rués vers la Scène de la Rivière Virgin Mobile dans le but d'avoir les meilleures places possibles pour voir le groupe culte, ignorant un brin Gramatik au passage. Dommage, puisque le groupe a tout de même bien réussi à prendre la relève au pied levé. Une chose est certaine: il fallait être très grand, sacrément ponctuel ou avoir la patience d'un ange descendu du ciel pour espérer apercevoir les mèches de cheveux des membres du groupe, et clairement plusieurs se sont lancés le défi. On vous laisse deviner le petit chaos.

«Bonsoir, ça va?» Vers 20h35, après une intro un poil trop longue, Radiohead a fait résonner les premières notes de Burn The Witch, le premier extrait de son petit dernier, A Moon Shaped Pool. Ce serait un euphémisme de dire que la chanson a été très bien reçue. Parce que c'est clair: le groupe britannique est loin d'avoir à faire ses preuves. Au contraire, le public semblait en admiration totale, que ce soit en mode souvenir ou dès les premières notes d'une des nouvelles pièces de la formation. Le public très élogieux a pu entendre (et chantonner) Ful Stop, 2 +2 = 5, Nude, Bloom, The Numbers, Idiotheque, etc. Décidément, les musiciens avaient dans l'idée d'offrir un échantillon le plus complet possible de leur répertoire.

On aurait pu supposer que Radiohead allait finir plus tôt à cause du changement d'horaire... Eh bien non, loin de là. En pleine forme, les musiciens ont offert plus d'une vingtaine de chansons. Le groupe s'est même gâté en offrant deux rappels plutôt qu'un! Au premier, on a pu entendre Let Down, Present Tense, Paranoid Android, Exit Music (for a Film) et Karma Police, dans une superbe interprétation. En deuxième tour, Radiohead y est allé de Lotus Flower et de... Creep. Eh oui, la chanson que plusieurs n'ont jamais vu en spectacle parce que le groupe l'a laissée de côté depuis de nombreuses années. Un moment fou, qui a terminé la soirée sur une note de nostalgie et d'étonnement.

Osheaga 2016: les groupes du jour 3

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