Quelque 50 000 passeports ont été saisis par la Turquie à la suite du coup d'État raté en Turquie, a annoncé le ministre de l'Intérieur, qui a également précisé que plus de 18 000 personnes avaient été arrêtées le soir du 15 juillet.
L'État tâchait toujours vendredi de réorganiser son armée. Le Conseil militaire suprême a promu 99 colonels au rang de général ou d'amiral et placé 48 généraux à la retraite. Près de la moitié de ses généraux, soit 149 hauts gradés, avaient déjà été limogés.
Le premier ministre Binali Yildirim a également déclaré que toutes les casernes de tanks et d'hélicoptères qui ont servi aux putschistes seront fermées.
21 journalistes non identifiés se sont présentés devant les tribunaux vendredi après que le régime Erdogan eut ordonné la fermeture d'une douzaine de médias.
Une enquête contre 1300 fonctionnaires du ministre du Travail a également été lancée.
Les autorités turques ont arrêté, suspendu ou examiné environ 66 000 personnes travaillant pour l'État, les universités, la police et les médias, en raison de leurs liens avec la tentative de putsch, a rapporté l'agence de presse Anadolu.
Parmi elles, 9677 personnes ont été formellement arrêtées et seront jugées.
Au moins 246 morts et 2000 blessés ont été dénombrés depuis le coup d'État attribué au prédicateur Fethullah Gülen.
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Les Turcs engagés contre l'État islamique
Jeudi soir, le général américain Joseph Votel avait laissé entendre que les turbulences en Turquie pourraient affecter son rôle dans la lutte contre les djihadistes du groupe armé État islamique.
Une affirmation qualifiée de « ridicule » et de « malheureuse » par le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, qui a aussi dit croire que l'armée turque sortira renforcée du vaste remaniement en cours.
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