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Juste pour rire 2016: Francine Lareau, la jeune première (ENTREVUE)

Juste pour rire 2016: Francine Lareau, la jeune première (ENTREVUE)

Francine Lareau est une jeune première de l’humour… dans la cinquantaine. Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Montréal et inscrite «en haut de la page 167 du Bottin de l’Union des artistes», comme l’indique son site web, elle a d’abord été actrice et a joué dans Épopée rock, Scoop, L’or du temps, Les Boys et même Un tueur si proche, ainsi que dans le film Catimini, pour ne nommer que ces projets. Elle a aussi enregistré des publicités avec «un chien, un char, une boîte de savon, un rôti de bœuf et sa sauce, une canette de Pepsi», «et à chaque fois, je vous jure que ces objets étaient mieux éclairés et mieux maquillés que ma face», dit-elle encore.

Puis, un jour, elle a eu le goût de tâter de l’humour. En 2012, elle proposait à Zoofest un premier one woman show, Chus pas connue (encore!), puis rapplique cette année au Festival Juste pour rire avec l’engagé spectacle Merci Manda, La Poune, Dodo, Denise, Clémence et tant d’autres! – 100 ans d’humour au féminin, qu’elle présente à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts, du 20 au 24 juillet, à 18h30, dans le cadre de la série Mad in Québec. Nous lui avons posé sept questions pour mieux la connaître.

Le grand public vous connaît peu, même si vous en êtes déjà à votre deuxième one woman show. Pouvez-vous décrire votre parcours en quelques mots?

«Je suis née, je suis devenue actrice, et après comique. C’est un peu court, mais les gens n’aiment pas les biographies de gens pas connus… C’est d’ailleurs pourquoi le titre de mon premier spectacle était Chus pas connue (encore!). Et donc, j’y travaille!»

Vous présentez Merci Manda, La Poune, Dodo, Denise, Clémence et tant d’autres! au Festival Juste pour rire, cette semaine. Ce spectacle se veut-il un hommage, ou un bien-cuit, ou une réflexion humoristique historique sur la place des femmes en humour au Québec? Comment le définissez-vous?

«C’est avant tout un hommage, vraiment loin de moi l’idée de leur faire un bien-cuit! Est-ce une réflexion humoristique historique sur la place des femmes en humour? Oui! (rires)»

Vous avez fait le choix audacieux et assumé de quitter le jeu pour devenir «officiellement» humoriste et ce, une fois le cap de la cinquantaine entamé. Votre parcours pourrait inspirer bien des femmes, jeunes et moins jeunes. Avez-vous humblement l’impression de faire partie de la lignée de femmes dont vous parlez dans votre nouveau spectacle?

«Je n’ai jamais quitté le jeu, ce sera toujours mon premier amour. C’est un peu cette relation passionnelle qui m’a permis d’observer mes semblables, et qui m’a amenée à l’écriture. Je suis comédienne, humoriste, monologuiste, et si tout va bon train, je devrais finir sénatrice!»

Votre humour a-t-il un public-cible?

«J’aime dire que je fais du «réfléch-RIRE!» Comme ce spectacle a pour but de se souvenir, découvrir et rire, je pense qu’il plaira à ceux qui aiment se souvenir, découvrir et rire!»

Comment avez-vous été interpellée par le débat sur le féminisme qui a fait rage au Québec au printemps?

«Je suis féministe. Au printemps, il ne fallait pas seulement que je le sois, il fallait aussi que je garde mon sens de l’humour!»

Quels sont les défis que vous souhaitez encore relever, professionnellement parlant?

«Je suis partante pour tous les défis, mais seulement s’il ne s’agit pas de faire un Ironman! En attendant, je vais me concentrer à continuer de jouer, de créer et de faire rire.»

Quels sont vos projets pour le reste de 2016?

«Convaincre les diffuseurs, que leur public m’aimera et que j’aimerai leur public, pour paraphraser La Poune.»

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