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Essai routier Infiniti QX30 2017, quand le Japon rencontre l'Allemagne (PHOTOS)

Essai routier Infiniti QX30 2017, quand le Japon rencontre l'Allemagne (PHOTOS)

Infiniti et Mercedes-Benz ont signé des ententes de collaboration. Le résultat, c’est la présence de moteurs, de châssis et de différentes technologies dans les véhicules de l’une ou l’autre des compagnies. Le plus récent fruit de cette collaboration? Le petit multisegment Infiniti QX30 2017, qui fera son entrée au Canada d’ici quelques semaines, et que vous avons pu mettre à l’essai dans la région de Seattle, dans l’État de Washington.

Infiniti QX30 2017

Réglons donc la chose tout de suite : oui, le petit Infiniti QX30 a des airs de Mercedes-Benz GLA dont il partage plate-forme et mécanique, mais non, il n’est pas identique, loin de là. Les représentants de la compagnie japonaise ont d’ailleurs insisté sur ce point : le QX30 a été « infinitisé », c’est-à-dire qu’on lui a insufflé les qualités propres à la marque.

Il est exact qu’en termes de design, le style du QX30 lui est propre. Lorsqu’on nous l’avait présenté en version prototype lors des grands salons, on avait pris soin d’expliquer tous les détails de la carrosserie qui créent une véritable personnalité au véhicule. Le grand responsable du design de la marque, Alfonso Albaisa, avait même multiplié les allégories (notamment celle de la rencontre de deux rivières que je recherche encore) pour expliquer les détails de la silhouette du véhicule.

Pour le commun des mortels qui ne passe pas la moitié de sa vie dans les livres de design, comprenez alors que le QX30 a su intégrer, notamment sur les panneaux latéraux, des formes en relief qui lui confèrent dynamisme et modernité.

Objectivement, depuis sa toute première présentation, il a charmé les amateurs et sa déclinaison finale ne déçoit pas.

La partie avant profite évidemment de la calandre et des blocs optiques propres à la famille, tandis que la partie arrière s’effile pour donner une impression de dynamisme, malgré les proportions diminutives, mais tout de même plus proches du multisegment que de la voiture traditionnelle.

C’est d’ailleurs cette mission de multisegment qui a valu au véhicule son appellation de QX30. Pour ceux qui ne seraient pas encore familiarisés avec la chose (détail amusant, même le responsable du marketing canadien de la marque a eu un petit lapsus durant la présentation), les voitures de la gamme Infiniti arborent désormais la lettre Q, alors que tout ce qui s’appelle utilitaire ou petit camion ajoutera le X.

On insiste d’ailleurs sur l’appartenance du QX à la famille des camions. Normal, quand on sait que ce segment des véhicules utilitaires sport sous-compacts de luxe est en plein essor. En 2013, on en a vendu 3 257; en 2015 plus de 11 000 unités, et on estime que la hausse pour 2016 sera de 43 %. Pas question pour Infiniti de laisser passer la manne, et c’est pourquoi on vient s’opposer directement aux Audi Q3, BMW X1 et, bien entendu, Mercedes-Benz GLA de ce monde.

Habitacle soigné

Il faut le dire, si le design extérieur est une réussite, celui de l’intérieur l’est encore plus. N’en déplaise à certains qui y voient un calque de celui de Mercedes-Benz (il est exact que l’on y retrouve plusieurs boutons similaires), l’ensemble procure une allure beaucoup plus raffinée et spectaculaire.

Oubliez par exemple l’écran d’affichage multimédia logé en haut de la place de bord de l’Allemande qui donne l’impression d’avoir été greffé en place suite à un oubli. L’écran de l’Infiniti est bien intégré dans le tableau de bord, et surmonté d’un volet recouvert de cuir plus qu’esthétique.

Toute la planche de bord profite d’ailleurs de cette qualité, alors que les cadrans s’avèrent plutôt faciles à consulter et agréables à lire. Bien sûr, comme tous les véhicules, le système multimédia est contrôlé par une molette logée entre le passager et le conducteur, un système que je ne parviens toujours pas à apprécier malgré sa présence multiple chez plusieurs constructeurs. Heureusement, les menus sont assez simples, et il est facile de s’y retrouver sans avoir besoin du manuel de l’usager à la main.

Les sièges, que Infiniti a présentés comme disposant d’un système unique pour éviter la fatigue, n’ont cependant pas réussi à remplir leur mission, ni pour moi, ni pour le collègue qui m’accompagnait, et il a fallu de longs réglages pour réussir à trouver une position de conduite adéquate, et confortable sur une longue durée.

L’espace arrière est limité, mais correct, bien que le QX30 soit quasiment en queue de peloton dans ce domaine même s’il domine au chapitre de l’empattement (106,3 pouces). Il se reprend heureusement en matière d’espace de chargement offrant quelque 19,2 pieds cubes, soit deux de plus que ses plus proches rivaux, lorsque les sièges sont relevés.

Des versions, peu de changement

Toutes les versions de l’Infiniti QX30 reçoivent la même mécanique : un moteur 4 cylindres 2,0 litres turbo développant 208 chevaux et 258 livres-pied de couple, jumelé à une boite de vitesse automatique à double embrayage 7 vitesses. Étrange de retrouver ce même moteur chez le rival Mercedes-Benz.

Les représentants du constructeur japonais affirment cependant que tout a été mis à la mode Infiniti. La réponse de l’accélérateur, celles des suspensions et même la rapidité d’action de la transmission seraient toutes propres au manufacturier nippon. Un détail sans doute véridique, mais qui, sur la route et sans point de comparaison immédiat, ne saute pas aux yeux du conducteur.

Soyons cependant sincère, rares sont les gens qui seront véritablement capables d’en voir les nuances.

Le QX30 se décline en trois modèles : le QX30 de base, offrant une garde au sol de 6,7 pouces, des pneus de 18 pouces, mais la même finition de cuir dans l’habitacle que ses frères. Il ajoute des changements de vitesse au volant, et une caméra de recul de série. Un groupe d’option le transformera en version Premium et ajoutera la navigation, des capteurs d’aide au stationnement, un système audio Bose et un toit vitré.

Le QX30 AWD est le plus haut de gamme. Dans sa déclinaison d’entrée de gamme, il ajoute évidemment la traction intégrale. On peut toutefois l’obtenir en version Premium, à l’instar du modèle de base, et en version Technology qui ajoute ce que Infiniti appelle le Safety Shield, soit l’ensemble des composantes de sécurité embarquées comme la détection de piéton, l’assistance au freinage et l’aide au stationnement. Précisons quand même que la version AWD affiche une barre antiroulis plus résistante de 85 % que celle de base, et une garde au sol légèrement plus élevée.

Enfin, dernière, mais non la moindre, la version Sport. En plus d’afficher quelques éléments esthétiques uniques, elle s’équipe de pneus de 19 pouces, de suspensions légèrement plus rigides, de sièges au design plus raffiné, et inclus toujours le groupe Technology.

Conclusion

Sur la route, le Infiniti QX30 se prend bien en main, est relativement silencieux (même si la version AWD laissait affreusement entendre ses bruits de roulement), et propose une conduite sans efforts. En fait, les kilomètres parcourus nous ont semblé bien courts à son volant.

Petit véhicule urbain par excellence, le QX30 d’Infiniti allie charme, style et conduite agréable. Il ne manque que le prix (que l’on apprendra plus tard) pour le rendre populaire. Mais il a ce qu’il faut pour affronter ses rivaux.

Voir aussi:

Infiniti Q50 Red Sport 400 2016

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