Impossible de voir petit avec un titre comme The Wall Theatre Experience. Les mythes Pink Floyd et The Wall revivent depuis cinq ans au Québec grâce à Richard Petit et ses comparses de la troupe Les Vikings, qui font tournée sans relâche partout en province, se produisent présentement au Capitole de Québec (où ils seront de retour pour une énième supplémentaire le 15 octobre) et ont encore un calendrier chargé devant eux en vue de l’automne et de l’hiver 2017. Près de 80 000 personnes ont déjà applaudi l’une des 125 représentations. Dans certains festivals, The Wall Theater Experience a été acclamé par des foules de 25 000 âmes et, à Montréal, l’événement a déjà fait salle comble au Métropolis, à La Tulipe, au National et au Club Soda.
Qui plus est, la bande annonçait en avril avoir signé une entente avec l’agence américaine Mission Control Tour Direction, qui la représente désormais aux États-Unis et en Amérique du Sud. Le 31 décembre prochain, Richard Petit, Sébastien Lacombe, Meggie Lagacé, Eva Avila, Sylvain Auclair et Michel Bruno seront à Philadelphie pour une première représentation de The Wall Theatrical Extravaganza (le titre choisi pour la carrière à l’international). Suivront des arrêts dans une quinzaine de villes américaines en janvier, puis des crochets à Londres et en Allemagne plus tard au printemps. Et d’autres pourparlers sont encore en cours à l’étranger. Bref, l’ascension ne fait que commencer.
Époustouflant avec ses projections et ses effets spéciaux magistraux, le spectacle The Wall Theater Experience est l’adaptation scénique du film The Wall, d’Alan Parker, sorti en 1982, lui-même tiré du légendaire opéra-rock né en 1979, et dont la tournée n’avait duré qu’un an et demi.
Instigateur du projet, Richard Petit jure que c’est la première fois que le long-métrage The Wall est ainsi transposé sur les planches. On le croit sur parole ; véritable disciple de Pink Floyd, le chanteur transpire la passion lorsqu’il parle de Roger Waters, de The Wall et de l’œuvre de son groupe-culte. L’artiste était un peu resté sur son appétit en assistant au concert The Wall Live, de Waters, en 2010, mais cette impression de voir son idole «passer un peu à côté de son propre chef-d’œuvre», dit-il, l’a motivé à aller de l’avant avec sa propre vision. Le reste appartiendra peut-être bientôt à l’histoire…
«C’a toujours fait partie de ma vie, a confié Richard Petit au Huffington Post Québec. Le premier disque que j’ai eu dans ma vie, un 45 tours, c’a été The Wall, mes premiers accords de guitare se sont faits sur The Wall, j’ai fumé mon premier pétard en regardant le film The Wall. C’a marqué ma vie à tous les niveaux, c’est un album qui m’a accompagné. Et j’avais toujours eu ce fantasme de le mettre en scène, de le pousser plus loin.»
The Wall Theater Experience est encore présenté au Capitole de Québec ce samedi et dimanche. Pour toutes les autres dates de la tournée, consultez le site officiel.
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The Wall Theatre Experience
Une collaboration pour Sébastien Lacombe et Meggie Lagacé
Sébastien Lacombe, qui interprète l’ambitieux rôle-titre de Pink dans The Wall Theater Experience, et Meggie Lagacé, ont tous deux joint l’équipe du collectif en 2014. Pour les deux chanteurs, le défi était de taille.
«Je connaissais les classiques de Pink Floyd, mais je ne connaissais pas l’album The Wall au complet, a avoué Meggie en entrevue. Je n’ai su que deux ou trois semaines d’avance que j’avais le rôle, et je suis restée chez moi à écouter ça pendant ces deux semaines! C’a donc été un gros, mais un beau défi.»
«Moi, je connaissais très bien le disque The Wall, a renchéri Sébastien. C’est l’un des premiers disques que j’ai adoptés, que j’ai écoutés. Moi et mes chums, on a tout écouté, le disque, le film… J’étais vraiment un grand fan. Puis, j’avais un peu oublié tout ça, j’ai écouté d’autres affaires, dans ma vie, mais quand j’ai passé les auditions pour le rôle de Pink et que Richard m’a contacté pour me dire que je l’avais obtenu, ça m’a tout de suite ramené à cette époque, quand j’apprenais Pink Floyd par cœur.»
«Ce n’est pas nécessairement une musique pop au départ; ça l’est devenu, mais on se demande pourquoi. Mais il y a tellement un fond humain là-dedans que, moi, c’est ce qui m’a accroché. Je suis tellement content d’être sur scène avec ce projet !» s’est enflammé Sébastien Lacombe.
Sébastien et Meggie ont fait connaissance dans la foulée de l’aventure The Wall Theater Experience, mais leur collaboration ne s’arrêtera pas là. Les deux amis ont en effet annoncé qu’ils bossent présentement ensemble au deuxième album de la jeune femme. Ils disent être actuellement «en laboratoire», Sébastien pondant les textes et assurant la réalisation du disque, que tous deux considèrent plus mature, «moins pop», que le premier effort solo de Meggie, Tête première, sorti en 2005.
«Ce sera plus dans la mouvance d’un bon folk indie assez dénudé, a expliqué Sébastien. On va dans un mélange de Of Monsters and Men, Carla Bruni et Vanessa Paradis. On apprend à se connaître, alors tout est encore en ébullition.»
«On va voir où ça va me mener, mais Sébastien a vraiment été ma découverte sur le spectacle, a raconté l’ex-star académicienne. J’aime beaucoup ce qu’il fait. On a donc commencé à travailler ensemble l’été dernier. On travaille sur des chansons, il m’a écrit des pièces, et je me croise les doigts pour pouvoir le présenter éventuellement.»
Attention aux rumeurs, toutefois : Meggie et Sébastien ne forment absolument pas un couple.
«Elle me trouve trop vieux», a rigolé Sébastien, qui planche pour sa part sur son quatrième opus, qui sera lancé dans les prochains mois. Son dernier, Territoires, est paru à la fin 2012.