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Des défenseurs des pitbulls dénoncent des mesures discriminatoires à Montréal

Les défenseurs des pitbulls marchent contre les mesures discriminatoires (PHOTOS)
PRESSE CANADIENNE

Des centaines de Montréalais et leurs compagnons à quatre pattes sont descendus dans la rue, samedi après-midi, pour dénoncer l'interdiction des pitbulls dans certaines villes et d'autres mesures jugées discriminatoires envers certains chiens.

Voir les photos de l'événement:

Marche pour la défense des pitbulls à Montréal (16 juillet 2016)

Marche pour la défense des pitbulls à Montréal (16 juillet 2016)

L'événement s'inscrivait dans le cadre d'une journée mondiale d'action contre les lois et règlements ciblant certaines races canines. Des événements similaires étaient prévus dans d'autres villes canadiennes et ailleurs dans le monde.

À Montréal, des centaines de personnes se sont rassemblées au parc du Pélican, dans le quartier Rosemont, et ont marché sur l'avenue Papineau jusqu'au parc La Fontaine, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

L'organisatrice de la marche, Dana Hyde, a affirmé que le rassemblement de cette année avait une signification particulière parce que le maire Denis Coderre a annoncé l'intention de la Ville de Montréal de bannir les pitbulls et d'autres types de chiens jugés dangereux à partir du mois de septembre.

Mme Hyde croit que de telles mesures sont inefficaces et ne permettent pas de réduire les morsures de chiens. Selon elle, on cible ainsi "le mauvais côté de la laisse". Les autorités devraient s'en prendre aux propriétaires de chiens plutôt qu'aux animaux, a-t-elle dit.

Les manifestants ont réclamé des sanctions plus sévères contre les propriétaires irresponsables et l'application plus stricte des règlements en vigueur, notamment le port de la laisse.

Selon Mme Hyde, les études scientifiques montrent qu'aucun chien ne naît agressif. C'est plutôt l'environnement et l'éducation qui déterminent le comportement d'un chien, a-t-elle dit.

D'autres ont réclamé une meilleure éducation des propriétaires de chiens et du public.

"Il faut sensibiliser les propriétaires d'animaux jugés dangereux, parce que (les chiens) ne sont pas dangereux à la base. C'est vraiment (...) l'humain qui est derrière le chien et qui tient la laisse", a déclaré une manifestante, Jessie Ann Paré.

Une autre participante, Josée Dandurand, ne tarissait pas d'éloges sur sa femelle pitbull.

"Je l'ai choisie en fonction de mon tempérament, de mon style de vie, pour que mon style de vie corresponde au sien, a-t-elle expliqué. Je lui ai donné une bonne éducation, je l'ai socialisée, je prends des chats et des chiens en famille d'accueil chez moi, j'ai des lapins, et elle est "sweet" avec tout le monde parce que c'est ce que je lui ai montré."

La question de l'interdiction des pitbulls est revenue dans l'actualité au Québec au cours des dernières semaines, notamment après la mort d'une femme de 55 ans mordue par l'un de ces chiens dans l'est de Montréal.

Les municipalités de Québec et de Brossard ont annoncé des mesures plus restrictives concernant les pitbulls, et le premier ministre Philippe Couillard a indiqué que son gouvernement pourrait suivre l'exemple de l'Ontario en adoptant une loi provinciale.

L'Ontario a complètement interdit les pitbulls en 2005, mais ne sait pas si cette mesure a permis de réduire le nombre de morsures puisqu'aucune donnée n'est collectée à l'échelle provinciale. D'autres villes canadiennes, dont Winnipeg, ont aussi banni les pitbulls.

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