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Autre rassemblement dimanche à Lac-Mégantic: on exige une voie de contournement

Les Méganticois réclament une voie de contournement

La Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire ne fait plus confiance au ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, et réclame l'intervention directe du premier ministre Justin Trudeau pour la mise en place d'une voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic, trois ans après le déraillement qui avait fait 47 morts.

Dimanche après-midi, malgré une température automnale, des centaines de citoyens de la municipalité de l'Estrie, appuyés par des représentants de divers groupes citoyens en faveur du resserrement de la sécurité ferroviaire (venant de Sorel, de Saint-Hyacinthe, de la Gaspésie et des États-Unis entre autres) ont à nouveau manifesté, cette fois pour exiger de Justin Trudeau qu'il honore ses promesses pour Lac-Mégantic.

Mercredi dernier, exactement trois ans après le drame ferroviaire, la Coalition était aussi intervenue avant la célébration à l'église. Dimanche, les manifestants se sont notamment pointés dans le secteur sinistré du centre-ville, pour y déposer 47 peluches représentant les 47 victimes du drame de l'été 2013.

Robert Bellefleur, porte-parole de la Coalition, rappelle qu'aux funérailles des victimes, M. Trudeau, alors dans l'opposition, avait signé la pétition réclamant une voie de contournement. Et, en plus, Justin Trudeau avait réitéré cet engagement lors de son passage à Sherbrooke pendant la campagne électorale en 2015.

Aujourd'hui, soutient M. Bellefleur, rien n'a changé en matière de sécurité; du pétrole, de l'acide et d'autres produits dangereux traversent la municipalité. Il déplore que le ministre Garneau se contente de rappeler qu'il est à l'écoute des citoyens et qu'il ne bouge pas alors que le temps presse.

Outre la sécurité, M. Bellefleur signale que c'est aussi un problème de santé publique qu'il faut régler. Il a rappelé que le Département de santé publique de l'Estrie a indiqué que 70 pour cent de la population souffre encore d'un choc post-traumatique.

Selon les projections en cours, s'il y a finalement des travaux pour une voie de contournement, ils ne commenceraient pas avant un an ou un an demi et ils ne seraient pas complétés avant 2021 ou 2022, en raison des étapes à franchir, ce qui n'a "aucun sens", dit M. Bellefleur.

Ce projet est évalué à 115 millions $ alors que l'estimation des coûts pour l'autre hypothèse dans les cartons, soit l'érection d'un mur de ciment dans les courbes du réseau ferroviaire (de plus de trois mètres de hauteur), est de l'ordre de 35 millions $.

M. Bellefleur dit craindre que les autorités aillent de l'avant avec l'érection d'un mur de protection, ce qui selon lui maintiendrait la population "dans un stress permanent".

Par voie de communiqué, cette semaine, le premier ministre a affirmé que la sécurité ferroviaire demeurait l'une des principales priorités de son gouvernement. Il a ajouté qu'Ottawa s'assurerait que les événements tragiques de Lac-Mégantic ne se reproduisent jamais.

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