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Peter Bjorn and John au FIJM : les trois vagues suédoises

Peter Bjorn and John au FIJM : les trois vagues suédoises

Le groupe de pop rock suédois Peter Bjorn and John a livré un spectacle en trois vagues, vendredi soir, au Club Soda.

Les trois gars n’étaient pas venus dans la métropole québécoise depuis cinq ans. Cette fois, ils étaient invités à se produire en concert dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal. Bien que la formation, qui existe depuis une quinzaine d'années, ait offert des albums à un rythme régulier (sept offrandes entre 2002 et 2016), elle n’a pas eu d’immense succès depuis la parution de Young Folks, il y a dix ans. C’est peut-être pour cette raison que la salle de spectacle située sur le boulevard Saint-Laurent était légèrement dégarnie.

Qu’à cela ne tienne, le tout récent album Breakin’ Point (juin 2016) a reçu un accueil plutôt favorable des critiques, même s’ils n’étaient pas aussi enthousiastes qu’à la parution du disque précédent Gimme Some (2011), qui renferme plusieurs titres efficaces. C’est justement avec l’une des chansons de cet opus que le trio a entamé le concert.

Dans des éclairages mauves, May Seem Macabre a fait son effet. La belle voix juste et claire du chanteur-guitariste Peter Morén était accompagnée d’arrangements musicaux pop réussis. Autour de lui, le bassiste Björn Yttling, le batteur John Eriksson ainsi que deux musiciens de tournée, le claviériste Klaus puis la multi-instrumentiste (percussion, guitare acoustique, tambourin) et choriste Freya.

Les deux morceaux suivants, à savoir la dansante What You Talking About? et Breakin’ Point (deux pièces issues du récent album), ont également touché la cible. L’atmosphère de rock souriant faisait penser ici au travail du groupe américain Death Cab For Cutie. Broken Bells (le projet de Brian Burton alias Danger Mouse et James Mercer) est aussi une formation qui partage certaines similitudes avec le groupe suédois. Après 15 minutes, nous pouvions déjà apprécier l’aisance sur scène du chanteur, qui ne s’est pas fait prier pour livrer quelques salves de guitare et de petites séances de déhanchement bien exécutées. Il faut l’admettre, Peter est excellent sur les planches.

Par la suite, le groupe n’a pas été en mesure de conserver ce niveau d’énergie et d’efficacité. A Long Goodbye, In This Town, It Don’t Move Me, Amsterdam, Do-Si-Do et Nostalgic Intellect sont autant de pièces (sans grand relief) qui sont passées sans soulever les passions de l’audience. Pas moches, mais pas captivantes non plus.

À l’arrivée de la chanson Eyes (un populaire morceau de Gimme Some), le fun est revenu dans le Club Soda. Une pop rock sans faille, comme au début du spectacle. Le groove de la basse était bon, tout comme les envolées semi-retenues de la guitare électrique. Après Dig a Little Deeper et Dominos, le groupe a surpris la foule avec une version musclée de la chanson Objects Of My Affection (une pièce du disque Writer’s Block, paru en 2006). Les spectateurs ont particulièrement apprécié la finale du morceau, quand Peter et Bjorn se sont émoustillés sur leurs instruments respectifs. Ça sentait le rappel.

À la suite de l’ennuyante Hard Sleep, une nouvelle vague de cool s’est emparée de la place : l’irrésistible bonbon Young Folks — LE succès populaire du trio, l’excellente Second Chance, la costaude I Know You Don’t Love Me, livrées dans un éternel crescendo, ont joliment clôturé la soirée.

Dommage que les membres de Peter Bjorn and John aient manqué de magie à mi-chemin de l’aventure, car franchement, ils savent faire sur les planches, pas de doute.

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