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Les hommages aux cinq policiers tués affluent toujours à Dallas

Les hommages aux cinq policiers tués affluent toujours à Dallas

Des membres des forces de l'ordre émus, une fillette et sa mère qui déposent un ourson, des voitures de police couvertes de cartes. Des dizaines de personnes se rendent depuis hier devant le quartier général de la police de Dallas afin de rendre hommage aux cinq policiers abattus jeudi.

Les témoignages de sympathies envers les forces de l'ordre côtoient aussi la grogne de la communauté noire.

« Ils ont mal », dit un policier noir en parlant de ces collègues. « Ils n'ont pas le temps de pleurer, ils ne peuvent que travailler en ce moment. On a cinq funérailles à planifier et des familles à réconforter. On doit faire ça en s'assurant que personne n'est en danger, alors on a beaucoup de travail. »

Melinda Mesias est venue se recueillir avec sa famille devant le mémorial improvisé. Son neveu était sur la ligne de front quand les tirs ont commencé. « Il a tout entendu, tout vu. C'est incroyable. [...] Il y a tellement de méchanceté. J'espère qu'un jour, on puisse s'entendre. Ça n'a plus rien à voir avec les races, on a juste besoin de ne faire qu'un », dit-elle en serrant contre elle son petit-neveu bouleversé.

Beaucoup d'attentes envers Barack Obama

À l'invitation du maire Mike Rawlings, le président américain Barack Obama se rendra à Dallas en début de semaine, écourtant ainsi son séjour en Europe, où il participe au sommet de l'OTAN à Varsovie, en Pologne.

Pour sa part, le président de l'Association nationale des policiers noirs, Malik Aziz, espère que le président Obama lancera une conversation nationale sur le racisme et la brutalité policière, qui se fait attendre depuis longtemps.

« Ça a beaucoup d'importance pour nous qu'il prenne le temps de venir malgré son horaire chargé comme dirigeant du pays le plus progressiste au monde », poursuit-il.

Il a souligné que les policiers n'ont pas peur, comme ils l'ont prouvé dans la nuit de jeudi, en courant en direction des tirs afin de neutraliser la menace, bien qu'ils ont mis leur vie en danger.

L'enquête se poursuit

Un périmètre de sécurité est toujours en place au centre-ville de Dallas et le demeurera jusqu'à mercredi, a averti la police municipale. Les policiers tentent de ramasser tous les indices afin de faire la lumière sur les évènements, bien qu'on en connaisse les grandes lignes.

Le tireur présumé, Micah Johnson, un ex-militaire de 25 ans, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à la suite d'une longue confrontation avec les policiers. Les négociations ont achoppé, l'homme s'est mis à tirer en direction des policiers, et ceux-ci n'ont eu d'autre choix que de placer un engin explosif sur leur robot désamorceur de bombe, téléguider celui-ci jusqu'à Micah Johnson et le faire exploser, a raconté le chef de police David Brown.

Durant son attaque contre les policiers, jeudi soir, Micah Johnson a fait croire qu'il y avait plus d'un tireur en se déplaçant entre ses rafales de tirs, a affirmé le maire de Dallas.

La maison où il vivait avec sa mère dans la banlieue de Dallas a été fouillée vendredi. Les recherches ont permis de trouver du matériel pour fabriquer des bombes ainsi que des vestes pare-balles, selon la police.

Il a agi seul et n'est associé à aucun groupe ou groupuscule terroristes, a pour sa part précisé le secrétaire à la Sécurité intérieure, Jeh Johnson.

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