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Le ministère de l'Environnement se penche sur le déversement à Saint-Hyacinthe (VIDÉO)

Le ministère de l'Environnement se penche sur le déversement à Saint-Hyacinthe (VIDÉO)

Le ministère de l'Environnement mène des vérifications sur le déversement d'eaux usées effectué le 28 juin dernier par la Ville de Saint-Hyacinthe dans la rivière Yamaska, qui aurait causé la mort de milliers de poissons.

Durant des travaux de la station d'épuration, quelque 8500 mètres cubes d'eaux usées ont été relâchées dans la rivière, alors que son débit était particulièrement faible.

Dans un courriel, l'attachée de presse du cabinet du ministre, Mylène Gaudreau, affirme que ces « vérifications permettront notamment de déterminer s'il y a eu infraction à la loi ».

Elle ajoute que le ministère n'a pas donné son autorisation pour un déversement à cette date.

La Ville tente de comprendre

Du côté de la Ville, on compte remonter la chaîne des événements. « Ça me prend des réponses », dit le maire Claude Corbeil, qui n'a été mis au courant de la situation qu'en fin d'avant-midi, lundi.

Pour sa part, le conseiller municipal Donald Côté, qui siège sur le comité de la gestion des eaux usées, n'a pas pu confirmer si les autorités provinciales étaient au courant du déversement. « Normalement, ça serait le cas pour une telle action », a-t-il confié à CBC.

Un niveau inattendu

Selon M. Côté, la planification originale pour un déversement des eaux usées était basée sur des projections du niveau de la rivière. Ils comptaient alors sur un débit d'eau normal, mais la sécheresse a causé un niveau très bas de la rivière pour cette période de l'année.

« Les employés n'ont pas pris en considération le bas niveau de l'eau quand le déversement devait être exécuté », dit Donald Côté. Le long week-end aurait aussi compliqué les communications, déduit-il.

Problèmes de communication

Ni les élus ni la direction générale n'ont été informés, selon le maire. « On a beaucoup de travail à faire au niveau de notre organisation et des communications », reconnaît-il.

La Ville entend collaborer avec les différents ministères. « On va prendre nos responsabilités. On admet qu'on est en faute, assure le maire Corbeil. On va tout faire pour ne pas que ça se reproduise et il ne faut pas que ça se reproduise. »

Déversements interdits en période de sécheresse

Jacques Tétreault, de l'organisme Sentinelle de la rivière Yamaska, s'étonne de la situation. Il rappelle que les déversements intentionnels ou accidentels sont interdits en période de sécheresse.

De plus, il croit qu'il y avait des alternatives au déversement. « Si on est obligé de relâcher une certaine quantité de matière fécale dans la rivière, est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt avoir un bassin de réserve et, quand on aura terminé, on remettra cette eau-là dans le système pour qu'elle soit traitée. »

Selon lui, la rivière Yamaska est déjà bien malmenée avec 651 débordements d'eaux usées en 2015.

Le Parti québécois demande des changements

« Depuis le flushgate, David Heurtel n'a pas changé sa gestion des eaux usées », a soulevé Mathieu Traversy, porte-parole péquiste en matière d'environnement, par voie de communiqué, mardi. « Nous avons démontré que 92 avis de non-conformité ont été remis à 69 municipalités, et ce, entre novembre 2015 et mars 2016, pour un montant d'à peine 1000 $ en amende. »

Le Parti québécois propose notamment plus d'inspections, des sanctions plus sévères, un registre public des demandes d'autorisation pour les déversements ainsi qu'un tableau de bord sur les rejets.

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