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Le Canada, un des meilleurs pays du monde?

Le Canada, un des meilleurs pays du monde?
A set of leaves in the shape of the Canadian flag
TongRo Images Inc. via Getty Images
A set of leaves in the shape of the Canadian flag

Le Canada serait l'un des meilleurs pays où vivre, selon l'Indice de progrès social 2016. Il se classe juste derrière la Finlande en ce qui a trait aux soins de santé, à l'éducation, au logement, à la sécurité, au respect des droits et à la tolérance, notamment.

Un texte de Ximena Sampson

C'est avec l'accès à l'éducation supérieure que le Canada obtient les meilleures notes. Dans ce domaine, il surpasse les performances des pays d'un niveau de richesse similaire, notamment en ce qui a trait au nombre d'universités reconnues internationalement, au nombre d'années que les femmes passent à l'école et au pourcentage d'étudiants qui fréquentent de grandes universités.

Le Canada obtient aussi de très bonnes notes en ce qui concerne les droits de la personne, soit la liberté d'expression, d'association et les droits politiques, ainsi qu'en ce qui a trait à la tolérance à l'endroit des religions et de la diversité sexuelle, ainsi que l'intégration des immigrants.

Qu'est-ce que l'IPS?

Cet indice, créé en 2014 par des économistes et des statisticiens américains, mesure les résultats environnementaux et sociaux de 133 pays, couvrant 94 % de la population mondiale. Il vise à offrir un complément au PIB, qui ne classe les pays qu'en fonction de leur richesse. L'idée c'est de permettre aux gouvernements et aux entreprises de mieux cibler les besoins de la population.

L'IPS prend en compte les besoins de base, tels que la nutrition, le logement, l'accès à l'eau potable et la sécurité, mais aussi les fondements du bien-être, soit la santé et l'éducation, ainsi que les occasions, qui incluent les droits de la personne, la tolérance et l'accès à l'éducation supérieure.

Par contre, l'environnement est l'un des points faibles du Canada, surtout à cause de la quantité d'émissions de gaz à effet de serre produits, le bas niveau de traitement des eaux usées et la faible protection de la biodiversité.

Point surprenant parmi les pays développés, le Canada obtient un mauvais score sur la mobilité, puisque 81 % des Canadiens ont un téléphone mobile comparativement à 100 % des Américains, des Britanniques et d'autres citoyens de pays occidentaux. Sur cet aspect, le Canada se classe au 102e rang mondial.

Les points forts du Canada :

  • le respect des droits de la personne;
  • la tolérance et l'inclusion;
  • l'accès à l'éducation.

Et ses points faibles :

  • la qualité de l'environnement;
  • le nombre de téléphones portables;
  • le taux d'obésité.

Parmi les pays au sommet du classement, les différences sont minimes, souligne Michael Green, directeur général de Social Progress Imperative, qui est à l'origine de l'indice.

«Les 12 pays de la catégorie "progrès social très élevé" sont très proches les uns des autres. De très petites différences dans leur score peuvent avoir un impact important dans la place qu'ils obtiennent dans le classement.» - Michael Green, directeur général de Social Progress Imperative

Les forces et les faiblesses d'un pays sont calculées en comparaison avec un groupe de pays ayant un PIB similaire au sien. Certains États s'en tirent très bien par rapport à leur groupe. C'est le cas notamment du Costa Rica, de la Moldavie, de l'Uruguay et du Népal.

À l'inverse, d'autres pays, malgré un PIB relativement élevé, enregistrent très peu de progrès social, se situant bien en deçà de leur groupe. On y trouve beaucoup d'États riches en ressources naturelles, entre autres, l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak et la Russie. Mais on y trouve aussi des pays en proie à la guerre, comme l'Afghanistan ou la République centrafricaine.

Pourquoi certains pays se débrouillent-ils mieux que d'autres? Cela s'explique par plusieurs facteurs, soutient Michael Green, directeur général de Social Progress Imperative. « Les pays qui ont mis l'accent sur tous les aspects du progrès social et non seulement sur les besoins de base s'en tirent mieux », explique-t-il. Les autres facteurs déterminants sont l'investissement sur le long terme ainsi que la volonté politique.

«L'indice nous démontre que le PIB n'est pas le seul élément qui influe sur notre destin. Il ne s'agit pas seulement d'amener plus de richesse à la communauté, mais de la façon dont on utilise cette richesse.» - Michael Green, directeur de Social Progress Imperative

Si l'on calcule une moyenne globale pour le monde, on se situe entre le Kirghizistan et la Mongolie, avec une note de 62,88.

On remarque aussi que la plupart des pays obtiennent la note de passage en ce qui concerne les besoins de base. Il faut dire que la réduction de la mortalité infantile et de la malnutrition, ainsi que l'accès à l'eau potable font partie des objectifs du millénaire pour le développement fixés par l'ONU en 2000. L'aide internationale a mis l'accent sur ces aspects au cours des 15 dernières années.

Par contre, c'est en ce qui concerne les droits de la personne, la tolérance et l'accès à l'éducation supérieure qu'il y a le plus de progrès à réaliser. C'est dans le respect des droits de la personne que la note mondiale est la plus basse, soit à peine 39,15.

Voir aussi:

10) Québec, Québec

Les meilleures et pires villes où vivre au Canada en 2015, selon MoneySense

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