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Premier contact Volvo S90 et V90 2017: la recette viking (PHOTOS)

Au tour de la berline S90 et de la familiale V90 de parader, toutes deux millésimées 2017.
Volvo

En 2010, quand la riche chinoise Geely a acquis de l’américaine Ford en pleine restructuration la moribonde suédoise Volvo, il ne s’est rien passé de plus. Nous avons patienté. Et patienté. Les vieux modèles ont vieilli davantage pendant que les nouveaux se faisaient attendre.

Puis, finalement, la stratégie du nouveau tandem sino-scandinave a été claironnée : la Volvo du 21e siècle proposerait des véhicules luxueux au design élégant et nantis de moteurs à quatre cylindres, jamais plus.

C’était déjà ça.

Puis l’an dernier s’est pointé l’utilitaire XC90, la première offrande composée selon le nouveau credo. Gros succès mondial. Maintenant, au tour de la berline S90 et de la familiale V90 de parader, toutes deux millésimées 2017.

Volvo S90 et V90 2017

Par étapes

Le sedan arrivera cet automne, le break au premier trimestre de 2017, tous deux d’abord en puissante version T6 (4-cylindres 2,0L de 316 chevaux et 295 lb-pi de couple grâce au mariage d’un turbo et d’un compresseur).

Puis, au fil des mois, plusieurs variantes se succéderont, question d’alimenter sans cesse l’actualité et de séduire une plus grande variété d’acheteurs : T5 (le T6 sans le compresseur), T8 (modèle hybride enfichable grâce à un moteur électrique d’appoint), R-Design (look et châssis plus agressifs), Polestar (la division performance de Volvo, au même titre que M ou AMG chez BMW et Mercedes-Benz).

De même, la familiale V90 aura sûrement droit à une déclinaison Cross Country, avec garde au sol relevée et armure d’apparat, comme une Audi Allroad. Par contre, Volvo ne se donnera pas la peine d’importer ses modèles Diesel jusqu’à nous. Prix de consolation : rouage intégral de série.

L’échéancier des futures S90 et V90 réglé, que diriez-vous d’en prendre le volant dans la région de Malaga, en Espagne, à l’invitation du gentil constructeur?

Comportement serein

Première constatation : le silence à bord. Les bruits parasites ont été adroitement éliminés. La suspension à double fourchette remplit son mandat en finesse tandis que la plateforme modulaire SPA (pour Scalable Product Architecture) remplit sa promesse d’offrir une carcasse solide dénuée de couinements ou roulis exagéré.

En raison de sa masse et de son aérodynamisme particulier, la section arrière de la familiale induit au comportement des manières un brin plus empesées que celles de la berline, agile et primesautière. Mais lorsque l’on délaisse les programmes Eco ou Confort pour Sport, les principales fonctions de l’auto se mettent alors au garde-à-vous, incluant la transmission automatique à 8 vitesses, pour raidir d’un cran l’agressivité générale de la machine (mais en se privant de palettes au volant, un extra que l’on réserve sans doute aux variantes moins sages).

Les fameux fauteuils Volvo continuent de nous dorloter le squelette. L’espace est généreux partout, surtout en hauteur, et un deuxième store relevé à la verticale dans la soute à bagages de la « station-wagon » délimite le territoire de pitou.

L’habitacle plaît par sa richesse retenue. Des formes épurées, des couleurs claires dans la berline et plus foncées dans la familiale (et donc moins salissantes dès que les enfants s’y répandront). L’écran central ressemble à un mini iPad et se contrôle d’ailleurs aussi simplement en balayant sa surface du bout des doigts. Le temps écoulé depuis le lancement du grand frère XC a été suffisant pour nettement améliorer la reconnaissance vocale. Notre amitié envers Siri ne s’en porte que mieux.

Rien n’étant parfait, comment se fait-il que les réglages du volant, inclinaison et profondeur, soient manuels? Un détail, direz-vous, mais qui n’a pas échappé aux Mercedes-Benz E, BMW Série 5 et Audi A6, les rivales directes.

Deux versions, plusieurs options

La berline Volvo S90 2017 se pointera chez nous sous deux uniformes, Momentum et Inscription, disponibles respectivement à partir de 56 900$ et 63 000$.

Une demi-douzaine d’ensembles seront offerts en option, comme celui qui prend soin du chauffage des places arrière ou le superviseur d’angles morts (qui, selon moi, devrait être standard, surtout de la part de Volvo, son inventeur). Nous en saurons plus au sujet de la familiale quand on se rapprochera de sa date de mise en vente.

Deux autres améliorations notables par rapport au XC90 concernent la sécurité, le dada bien connu de Volvo.

Dans un premier temps, le système de conduite semi-autonome Pilot Assist reste désormais effectif jusqu’à 130 km/h, au lieu de 50 km/h pour l’utilitaire. Concrètement, ça signifie que vous pouvez retirer vos mains du volant, l’auto restera d’elle-même au centre de la voie, même dans une courbe peu prononcée. Mais ce pilotage automatique est éphémère, l’auto vous suggérant rapidement de reprendre votre destin entre vos mains.

Cela dit, la Volvo « lit » le trafic à merveille de sorte que vous n’avez plus à toucher à la pédale du frein si ça vous chante, l’auto modulant elle-même les « stop & go » comme par magie.

L’autre progrès réalisé : à la détection des piétons et des cyclistes s’ajoute maintenant celle des gros animaux, comme les chevreuils et les orignaux. Tout à coup, le stress d’avoir à traverser les touffues étendues du Québec la nuit vient de chuter agréablement!

Les acheteurs de voitures de luxe intermédiaires ne sont plus habitués de considérer Volvo lors de leurs démarches d’achat, tournant plutôt leur attention vers les marques allemandes. Les S90 et V90 méritent certainement la considération des consommateurs, mais la qualité n’est pas toujours en mesure de compenser une image quasi inexistante. Seul l’avenir nous le dira…

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