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Mazda G-Vectoring control : comment ajouter du piquant en conduite (PHOTOS)

Mazda G-Vectoring control : comment ajouter du piquant en conduite (PHOTOS)
Courtoisie

Les voitures Mazda ont une personnalité qui leur est propre. Le style, bien sûr, inspiré de la philosophie KODO les distingue d’entre les masses, mais c’est une fois derrière le volant que l’on ressent le plus souvent la différence. Car parfois au détriment d’autres éléments, Mazda a toujours misé sur le plaisir de conduite, et continue sur cette voie.

Mazda GVC

C’est pour pousser plus loin ce plaisir de conduite que Mazda proposera sur ses nouveaux modèles, à commencer par la nouvelle génération de Mazda 6, un système baptisé « G-Vectoring Control », ou GVC. En traduction libre, on parlera alors de contrôle vectoriel des forces G, un système qui permet de rendre la direction encore plus précise et plus efficace.

La nuance est, avouons-le, plutôt subtile. Pour faire la démonstration de ce nouveau système, Mazda avait convié quelques journalistes au circuit de Laguna Seca, en Californie. Attention cependant, pas question de tenter de battre des records de piste ou de pousser la machine à fond; tout avait été mis en place pour concrétiser la notion d’amélioration de la direction.

« Il est difficile d’évaluer la qualité de quelque chose qu’on ne perçoit pas ou fort peu. La toute première fois que j’ai conduit un véhicule avec le GVC, je ne savais pas quoi observer, alors j’ai eu du mal à faire la différence. Ce n’est qu’en comparant et analysant davantage que j’ai été en mesure de mieux comprendre le fonctionnement, et de ressentir toute la différence », a expliqué Dave Coleman, ingénieur et porte-parole de Mazda.

Sentir la direction

Avant même de mettre la main au volant des voitures équipées de GVC, les journalistes ont été invités à mieux comprendre l’intervention de la direction. Sur des circuits aménagés pour l’occasion, il fallait alors contourner les cônes à des vitesses de 8 et 12 kilomètres à l’heure. Bien que la faible vitesse devienne, à la longue, dérangeante, car elle est difficile à maintenir, l’exercice a permis de mieux comprendre la sensibilité de la direction, et de constater le nombre imposant de corrections de trajectoire effectuées par le conducteur moyen, même en ligne droite.

Un autre circuit de cône a permis de mieux comprendre le rôle du GVC. Circulant à 50 kilomètres à l’heure sur un circuit partiellement mouillé au volant de Mazda 6 dotée du système, il fallait tenter de maintenir la direction le plus proche possible de la rangée de cônes. Un bouton permettant de désactiver le système a aussi favorisé la différence entre les deux. Un graphique regroupant les données de toutes les trajectoires a aussi permis de constater que l’usage du G-Vectoring Control assure une trajectoire plus stable, sans effort supplémentaire du conducteur.

Techniquement, le système peut sembler simple, puisqu’il ne requiert aucune installation mécanique supplémentaire. Il prend en compte les informations recueillies par les nombreux capteurs de la voiture les traite, et modifie l’envoie du couple aux roues pour assurer une meilleure tenue de route.

Même s’il peut sembler similaire aux systèmes existants, Mazda s’en défend bien. « Le GVC est unique parce qu’il est basé sur les réactions humaines et non strictement mécanique. Mazda a passé beaucoup de temps à regarder le comportement humain, non seulement derrière le volant, mais aussi à l’extérieur. Les spécialistes ont notamment analysé les mouvements du corps lorsque l’on marche ou que nous courrons, ou même simplement lorsque l’on conduit.

Le résultat final est un logiciel intelligent qui lit les modifications de direction enregistrées par la voiture et son pilote, et toujours aussi subtilement réduit le couple moteur aux roues motrices (il peut jouer avec des nuances aussi faibles que 0,01g). Le résultat de cette réduction du couple est l’équivalent de la réaction d’un pilote sur piste : en levant le pied, la voiture plonge un peu vers l’avant, et entame une trajectoire plus facile en courbe.

Cette analyse est aussi le résultat d’une constatation spectaculaire : le centre de gravité de l’humain est dans son cou, et un peu comme les poulets, il aura tendance à vouloir conserver sa tête la plus droite possible, peu importe la position du véhicule. Le tout se fait en douceur lorsque l’humain est impliqué, et c’est cette douceur que les ingénieurs de Mazda ont tenté de reproduire.

Le résultat concret sur la voiture s’évalue difficilement, à moins de le comparer à un véhicule plus standard. Et même si tous les modèles Mazda seront éventuellement dotés de ce système, il sera difficile pour le vendeur, et encore plus pour le consommateur, d’en ressentir les effets. Mais croyez-moi sur parole, l’effet est évident et très positif. Les trajectoires se prennent sans hésitation, les lignes droites sans correction et la voiture répond avec plus de précision aux exigences de son pilote. Il faudra cependant être patient puisque le GVC ne fera pas son entrée avant plusieurs mois en Amérique.

Voir aussi:

Mazda CX-3 2016

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