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Fête nationale: les aspirants chefs du PQ soulignent le vote des Britanniques

Fête nationale: les aspirants chefs du PQ soulignent le vote des Britanniques
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Plusieurs candidats à la chefferie du Parti québécois qui ont pris part au grand défilé de la Fête nationale à Montréal, vendredi, se sont réjouis des questions ramenées à l'avant-plan par le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le député de Lac-St-Jean, Alexandre Cloutier, s'est surtout enthousiasmé de la reconnaissance par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, de la règle du "50 pour cent plus un" appliquée par les Britanniques.

"Il y a des divergences au sein du Royaume-Uni, notamment entre les Écossais et les Anglais, mais ce qu'on note, c'est que chaque nation a le droit de décider avec qui elle souhaite tisser des liens politiques et économiques. On ne s'immisce pas dans leur décision; par contre, on reconnaît les règles qu'ils ont respectées", a lancé M. Cloutier.

Le député péquiste voit par ailleurs la journée du 24 juin comme une occasion pour tous les Québécois d'exprimer leur fierté et de mettre de côté leurs différences.

Tous les candidats à la direction du Parti québécois rencontrés par La Presse canadienne lors du défilé de la Fête nationale _ qui se tenait sur la rue Sainte-Catherine, entre les rues Guy et De Bleury _ ont reconnu que la journée de festivités trouvait des échos dans le résultat référendaire au Royaume-Uni.

Les électeurs britanniques ont voté pour la sortie de leur pays de l'Union européenne après une campagne qui a divisé la société britannique, poussant le premier ministre David Cameron à démissionner. Cette victoire, avec près de 52 pour cent de voix pour la sortie de l'Union européenne, sera suivie d'un processus de deux ans visant à renégocier les liens commerciaux, d'affaires et politiques entre le Royaume-Uni et l'organisation de bientôt 27 États.

La députée de Joliette, Véronique Hivon, a souligné la portée symbolique pour les Québécois d'une telle "affirmation de la démocratie et de la participation citoyenne". Celle qui brigue la chefferie de son parti voit dans le Brexit une démonstration claire que les questions de souveraineté, souvent qualifiées de dépassées, demeurent "criantes d'actualité".

Le plus intéressant pour les indépendantistes, croit-elle, est la façon dont se sont prononcées différemment l'Écosse et l'Angleterre. "On voit une fois de plus que des nations différentes ont des réponses différentes à des situations données", a-t-elle expliqué.

Son rival dans la course, Paul Saint-Pierre Plamondon, abonde dans le même sens. Les Écossais ont clairement exprimé jeudi leur désir de rester au sein de l'Union européenne, plus d'un an après avoir eux-mêmes voté majoritairement contre la souveraineté nationale de leur région.

Il serait toutefois trop tôt pour que les souverainistes québécois s'adonnent à des comparaisons, estime Paul Saint-Pierre Plamondon, puisque c'est précisément à la réaction des Écossais qu'il faudra porter attention.

"Ils ont vécu un référendum très similaire en termes d'arguments et d'atmosphère que ce que le Québec a déjà vécu. Il faut voir comment l'Écosse va réagir au Brexit, je pense que c'est un meilleur comparable", a ajouté le candidat à la chefferie du Parti québécois, qui a rappelé avoir vécu deux ans en Angleterre.

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