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Les États-Unis devraient envisager le profilage des musulmans, dit Trump

Il faudrait «envisager le profilage des musulmans», selon Trump

Donald Trump affirme que les États-Unis devraient envisager sérieusement le profilage des musulmans à travers le pays dans le cadre du combat contre le terrorisme.

Dans une entrevue à l'émission "Face the Nation" de CBS, diffusée dimanche, le candidat républicain probable à la présidentielle a affirmé qu'il n'aimait pas le concept du profilage, mais qu'il fallait faire appel au "bon sens".

M. Trump avait déjà prôné en campagne une interdiction d'entrée des musulmans étrangers aux États-Unis jusqu'à ce que le pays puisse comprendre "ce qui se passe" sur le front du terrorisme. L'homme d'affaires en a remis après que l'Américain de confession musulmane Omar Mateen eut perpétré la pire tuerie par balle de l'histoire moderne des États-Unis, le 12 juin dans un bar gai d'Orlando, en Floride.

En réaction à la tragédie, M. Trump a entre autres pris à partie les musulmans, laissant entendre qu'ils savent où se trouvent les terroristes et ne les signalent pas aux autorités.

Dimanche, il a aussi affirmé que le gouvernement devrait enquêter sur les mosquées aux États-Unis d'une manière similaire à celle de l'unité démographique de la police de New York qui espionnait les musulmans et les mosquées dans la ville avec l'aide de la CIA. Le groupe établissait des bases de données sur les lieux où les musulmans résidaient, magasinaient, travaillaient et priaient, infiltrait des groupes étudiants musulmans, envoyait des informateurs dans des mosquées et surveillait les prêches, révélait l'Associated Press en 2011.

La police de New York, sous la gouverne du maire Bill de Blasio, a annoncé avoir abandonné le programme à la suite de poursuites et de plaintes.

"Vous procédez comme ils le faisaient à New York avant le démantèlement (du programme) par le maire", a dit M. Trump, dimanche.

Des défenseurs des libertés civiles, des musulmans et d'autres ont condamné vigoureusement ces propos, arguant que le profilage était inconstitutionnel et une forme de discrimination basée sur la race, la religion ou d'autres caractéristiques.

La procureure générale Loretta Lynch a fait valoir que les autorités devraient maintenir les liens avec les groupes qui pourraient avoir des informations utiles.

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