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«Le combat des villes» : une recette un peu fade

«Le combat des villes» : une recette un peu fade
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Les compétitions culinaires, on commence à en avoir gouté de toutes les sauces et de toutes les saveurs. Difficile de réinventer la recette, d’apprêter de nouvelles assiettes, de brasser sans cesse la soupe, de remanier encore et encore le menu.

Bon, vous avez compris. Après six ans de Chefs!, Radio-Canada n’abandonne pas le filon du jeu aux fourneaux, mais table sur un nouveau concept, Le combat des villes, que conduit le duo Sébastien Benoît – Bianca Gervais. La premier service aura lieu ce lundi 20 juin, à 20h, en remplacement de Dans l’œil du dragon.

L’étincelle n’y est pas vraiment. On salue Attraction Images d’avoir mis sur pied ce concept original où des villes québécoises ont l’opportunité de rayonner ; elles sont dix sur la ligne de départ (Baie Saint-Paul, Chelsea, Granby, Joliette, Longueuil, Montréal, Québec, Saguenay, Sherbrooke et Sainte-Adèle). Plus de 800 établissements de restauration de la province ont été contactés par l’équipe de production, afin de dénicher les étoiles les plus brillantes dans le domaine culinaire, et plus de 100 personnes ont été vues en audition. Chaque clan de deux cuistots (chefs cuisiniers, traiteurs, enseignants, mais aucun apprenti) tentera de prouver que son patelin est celui qui en impose le plus en matière de confection de bonnes et belles créations gastronomiques.

Par contre, il y a beaucoup de longueurs dans cette joute évaluée par Normand Laprise et Daniel Vézina qui, heureusement, apportent de la couleur avec leurs commentaires jamais complaisants. Au contraire, les deux hommes sont très francs et directs dans leur approche. Mais ça ne sera peut-être pas suffisant pour faire aimer Le combat des villes. À l’animation, rien à redire sur le boulot de Sébastien Benoît et Bianca Gervais, mais lui, plus expérimenté qu’elle par la force des choses, paraît plus à l’aise, plus solide, se fait davantage remarquer.

Un peu long

Déjà, le premier épisode, dont les journalistes n’ont pu voir que quelques minutes, s’annonce redondant, puisque les équipes ne font qu’y défiler à tour de rôle devant le tandem Laprise-Vézina pour leur exhiber le plat-signature de leur région et tenter d’obtenir leur laissez-passer pour la prochaine étape du tournoi, qui opposera huit duos. Certains n’auront peut-être pas envie d’y revenir après cette heure répétitive. Puis, pendant les quatre semaines de duels, les paires s’affronteront dans deux défis, l’un dans un restaurant établi de Montréal, l’autre au «quartier général» du Combat des villes. Pour accomplir leur besogne, ils devront d’abord retourner chez eux pour aller chercher tous les produits et ingrédients dont ils auront besoin.

Cette portion de l’émission est inutilement longue. La présentation des candidats l’est aussi. C’a beau être intéressant sur le fond, mais en pratique, ça manque d’épices. Parfois, au cours des défis, on a l’impression de revivre la frénésie des Chefs, avec l’étau qui se resserre quand le temps presse, mais sans le mordant des belles années de la compétition. Par contre, il est amusant d’étudier les différents accents des participants, selon le coin du Québec d’où ils proviennent. C’est probablement là l’un des aspects les plus intéressants de ce Combat des villes, qui constituera sans doute un agréable divertissement estival, mais qui ne suscitera pas autant de passion que les mille et une déclinaisons de la rivalité Montréal-Québec.

Le combat des villes, le lundi, à 20h, à Radio-Canada, dès le 20 juin.

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