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Vladimir Poutine veut améliorer les relations entre la Russie et le Canada

Poutine veut améliorer les relations entre la Russie et le Canada
Russian President Vladimir Putin addresses the St. Petersburg International Economic Forum in St.Petersburg, Russia, Friday, June 17, 2016. Putin says clean athletes should not be punished because others have been caught doping.(AP Photo/Dmitry Lovetsky)
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Russian President Vladimir Putin addresses the St. Petersburg International Economic Forum in St.Petersburg, Russia, Friday, June 17, 2016. Putin says clean athletes should not be punished because others have been caught doping.(AP Photo/Dmitry Lovetsky)

Le président russe Vladimir Poutine dit qu'il souhaite travailler avec le nouveau gouvernement libéral au Canada afin d'améliorer les relations entre les deux pays, mais il n'a pas précisé comment il prévoit y arriver.

M. Poutine a déclaré vendredi que les relations entre la Russie et le Canada avaient des chances d'être rétablies dans la foulée de l'élection d'un nouveau gouvernement libéral. Il a rappelé qu'il avait rencontré le premier ministre Justin Trudeau au dernier sommet des pays du G20, en Turquie.

"Pour cela, il faudrait qu'il y ait certaines mesures spécifiques qui devraient être adoptées par les deux parties", a-t-il répondu à une question de La Presse Canadienne, posée à l'occasion d'un événement réunissant les plus grandes agences de presse internationales, à Saint-Pétersbourg, en Russie.

L'énigmatique dirigeant russe n'a pas précisé ce que seraient ces "mesures spécifiques".

"Le premier ministre lui-même a dit, quand nous étions au G20 à Antalya, qu'il croyait que nous devrions rétablir entièrement les relations. Nous accueillons favorablement cela...et nous nous affairerons à cette tâche pour travailler ensemble", a-t-il ajouté.

M. Trudeau avait également parlé publiquement de sa conversation avec le président russe au sommet du G20 _ sa première rencontre internationale après avoir été assermenté _ mais il n'a pas évoqué l'idée de rétablir complètement les relations avec la Russie.

"J'ai souligné que, bien que le Canada ait changé d'approche sur un large éventail d'enjeux internationaux et multilatéraux, nous restons déterminés sur le fait que la Russie doive cesser son ingérence en Ukraine", avait affirmé à l'époque le premier ministre Trudeau.

Les relations entre le Canada et la Russie avaient subi un dur coup sous l'ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper. M. Harper avait vigoureusement critiqué l'annexion unilatérale de la péninsule ukrainienne de la Crimée par la Russie et l'appui de Moscou aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

Le gouvernement libéral soutient que le Canada doit conserver un dialogue ouvert avec la Russie en raison des intérêts communs entre les deux pays, dont l'Arctique. Mais les libéraux ne sont pas pour autant en accord avec la position ferme de Moscou à l'égard de l'Ukraine.

Dans les derniers jours, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a déployé des bataillons multinationaux en Europe de l'Est _ en Estonie, en Lettonie, en Lithuanie et en Pologne. L'ambassadeur russe à l'OTAN a critiqué cette décision, jugeant que celle-ci allait déstabiliser la sécurité de la région et créer des conflits.

Vladimir Poutine a évité de répondre à une question sur la possible participation du Canada dans cette opération. Il a plutôt dénoncé les États-Unis pour avoir déplacé une base de son système antimissile en Pologne.

Les boucliers antimissiles constituent une menace, selon lui, puisqu'ils bouleversent la dissuasion nucléaire qui a assuré la paix entre les deux puissances pendant et après la guerre froide.

"L'équilibre stratégique nous garantissait la paix dans le monde. Cela nous a sauvé de plusieurs conflits armés dans les 70 dernières années. Cela repose sur une menace mutuelle, mais cette menace mutuelle nous a donné une paix mondiale pendant des décennies. Comment pouvons-nous détruire cela?", a-t-il expliqué.

Il en a profité pour lancer un message au Canada, qui n'a jamais participé au programme américain antimissile. "Si le Canada veut s'y joindre _ joignez-vous! Qu'est-ce que je peux dire de plus? Nous ne pouvons pas vous dire quoi faire. Faites ce que vous voulez. Et nous ferons ce que nous jugeons nécessaire pour assurer notre sécurité", a-t-il indiqué.

Voir aussi:

La séance d'entraînement de Vladimir Poutine

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