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Une première ferme verticale en aquaponie ouvre ses portes à Montréal

Une première ferme verticale en aquaponie à Montréal

Tout l'été, près du marché Jean-Talon, à Montréal, des poissons seront élevés juste en dessous d'une culture de fruits et de légumes. Une ferme verticale en aquaponie a en effet ouvert ses portes, mardi.

Un texte de Laurence Niosi

Plusieurs curieux se sont déplacés pour l'inauguration de cette ferme urbaine, une première au Québec. Des conteneurs récupérés forment la charpente de la ferme, bâtie sur deux étages.

À l'étage du bas, quelque 500 tilapias nagent dans trois bassins. En haut, 400 plants - du chou frisé, des fraises, des pensées sauvages, des tomates, entre autres - poussent, les racines dans l'eau.

Olivier Demers-Dubé, qui est à l'origine du projet, espère ainsi créer un « circuit fermé de production alimentaire ».

À terme, les poissons atteignent 50 centimètres.

La ferme est avant tout un projet éducatif, conçu pour démontrer la viabilité économique et les avantages environnementaux de ce type d'agriculture urbaine. « On peut produire la même quantité de nourriture avec 80-90 % moins d'eau que l'agriculture traditionnelle », souligne le cofondateur de l'organisme Écosystèmes alimentaires urbains (ÉAU).

Le problème du froid

Des pays comme les États-Unis et l'Australie, qui ont connu une grande sécheresse au cours des années 2000, expérimentent l'aquaponie. Au Québec et dans d'autres pays froids, le climat « est un enjeu », reconnaît Olivier Demers-Dubé. ÉAU cherche toutefois des solutions pour rendre ce type d'agriculture rentable.

La ferme verticale sera à la place Shamrock jusqu'au 15 octobre. Ses créateurs veulent développer le concept dans des structures permanentes, dans une usine ou un entrepôt.

L'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie aimerait bien les accueillir, affirme le maire François Croteau, qui était présent à l'inauguration. Une nouvelle réglementation facilite d'ailleurs ce type de projet. Dans son arrondissement, il ne faut plus faire de demande de dérogation pour proposer de tels projets. « C'est gratuit », dit-il.

L'arrondissement flirte déjà depuis un temps avec l'agriculture et la production en milieu urbain. Il y a quelques années, Rosemont-La Petite-Patrie est devenu le premier arrondissement de Montréal à autoriser la réintroduction des poules dans le milieu urbain. Et d'ici quelques semaines, des moutons vont paître au parc du Pélican.

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